A la wilaya de Ghardaïa, qui n'a jamais
fait la queue des heures, devant un guichet pour récupérer un simple document
«un extrait de naissance n°12, par exemple», ou pour retirer un peu d'argent de
son compte personnel? Pour éviter ce genre de désagréments, la société civile
de Ghardaïa a dressé un constat qui a donné lieu à des résultats, pour le moins
amères, du premier baromètre sur la qualité des services rendus par
l'administration au sein de la wilaya de Ghardaïa. Celui-ci, semblerait
perdurer faute d'un contrôle agissant de la haute autorité du pays. Côté
accueil du public au sein des services publics : administratifs et techniques,
ils n'ont guère du pain sur la planche. Pour ainsi dire, l'accueil n'existe pas.
Par ailleurs, seuls 2% des courriers des usagers bénéficient d'une réponse des
services de la wilaya, daïra, APC ou de tout autre direction. Et, peu d'entre
eux sont réorientés vers le bon service. Par ailleurs, plus de trois quarts des
usagers bénéficient d'un accueil médiocre, pour ne pas dire mauvais, de la part
des préposés des guichets ou des bureaux. Le baromètre prend également en
compte le temps d'attente devant un guichet. Aux urgences par exemple, un peu
moins de la moitié des patients est prise en charge en moins d'une heure. En ce
qui concerne le renouvellement des papiers d'identité, 80% des demandeurs ont
eu leur carte d'identité ou leur permis de conduire en moins de quatre
semaines. Cependant, l'administration de Ghardaïa aura donc et encore d'énormes
efforts à fournir, afin de satisfaire convenablement les exigences du public,
conformément aux directives de l'Etat. Car, très peu d'organismes ont mis en
place un dispositif dédié et moins d'un tiers des usagers se déclarent
satisfaits du traitement de leur demande. Pour améliorer son constat, la
société civile interpelle énergiquement les hautes autorités du pays, afin de
mettre en place un dispositif de contrôle ordonné au sein de l'administration
locale et congédier toutes les personnes démesurément calfeutrées dans leurs
bureaux ou qui ne sont là, que pour gérer leur carrière.