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La baisse des importations de véhicules continue sa chute depuis la
suppression du crédit automobile en juillet 2009 par la loi de finances
complémentaire (LFC 2009).
Pour les huit premiers mois de l'année, les 34 concessionnaires représentant différents constructeurs n'ont introduit sur le marché national que 219.365 véhicules neufs, contre 266.513 véhicules à la même période en 2009. La baisse des importations est importante : 17,69%, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. Ainsi, la facture des importations de véhicules neufs recule de 208,26 milliards de dinars durant la même période, alors que durant les huit premiers mois de 2009, l'Algérie avait importé des voitures pour une valeur de 266,54 milliards de dinars. Les 34 concessionnaires présents sur le marché algérien des véhicules (industriels, de transport et de tourisme) ont importé, de janvier à fin août dernier, 206.014 véhicules, représentant une valeur de 188,54 milliards de dinars. En 2009, les mêmes concessionnaires avaient introduit sur le marché national 254.093 véhicules, représentant un montant global de 249,78 milliards de dinars, soit une baisse de 18,92%. La chute des importations de véhicules par les concessionnaires entre 2009 et 2010 donne déjà un aperçu du drastique coup de frein donné par les autorités aux importations, celle des véhicules étant parmi les secteurs les plus touchés par la LFC 2009. En fait, la baisse des importations de véhicules neufs par les concessionnaires est le résultat direct de la suppression des crédits à la consommation, dont le crédit automobile par la LFC 2009. L'article 75 de la LFC 2009, reconduite pour 2010, stipule que «les banques ne sont autorisées à accorder des crédits aux particuliers que dans le cadre des crédits immobiliers». Selon une source proche des milieux bancaires, le montant des crédits à la consommation qui avaient été accordés par les banques avoisinait les 90 milliards de dinars, alors que celui de l'immobilier, en dépit d'une très forte demande sur le logement, n'avait atteint que les 140 milliards de dinars. Pour le gouvernement, qui estime, selon les mêmes sources, que le crédit à la consommation, dont celui pour l'acquisition d'un véhicule neuf, n'a pas de valeur ajoutée, même s'il était très prisé par les citoyens, la suppression de ces crédits a un objectif cardinal : orienter les banques vers le crédit immobilier, à très forte plus value financière, mais également politique, dès lors que les citoyens ont accès à des sources de financement de leurs logements. Pour autant, les importations de véhicules par les particuliers ont quant à elles enregistré une hausse de 7,50%, passant à 13.351 véhicules, représentant une valeur de 19,71 milliards de dinars pour les huit premiers mois de 2010, contre 12.420 véhicules pour 16,76 milliards de dinars à la même période en 2009. |
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