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Dans une ville
comme Constantine où le transport urbain pose toujours problème, le service des
taxis est toujours pointé du doigt par les usagers qui rencontrent de plus en
plus de difficultés dans leurs déplacements.
Dans ce cadre, la station de taxis desservant les quartiers de Filali et de Boussouf à partir de la place du Chahid Chadi, en face du marché des frères Bettou, présente chaque jour un spectacle désolant à cause de la tension qui y règne. Les usagers en colère sont unanimes à dire que cette tension est provoquée sciemment par de nombreux chauffeurs de taxis. «Réfractaires à toute organisation, les représentants de cette corporation n'ont aucun respect pour nous et, devant l'absence de sanctions, n'en font qu'à leur tête», se sont plaints de nombreux clients rencontrés jeudi dans cette station et qui y ont passé des heures à attendre l'arrivée d'un taxi. Malheureusement, le fameux taxi se faisait rare. De ce fait, son apparition ne manque pas de provoquer la cohue et l'on se bat carrément pour se procurer une place. Et dans cet exercice, ce sont évidemment les femmes et les personnes âgées qui restent sur le carreau. Selon les informations recueillies sur place, cette situation anormale perdure depuis quelques semaines déjà mais, dit-on, on vient de découvrir la cause. De nombreux taxis évitent de se rendre à la station parce qu'il est apparu plus facile pour eux de faire le «plein de clients» à l'endroit même indiqué comme terminus, c'est-à-dire à l'entrée de la rue Bouderbal (Ex-Petit) située à quelques centaines de mètres de la station. Ce faisant, ils repartent vers l'autre station (terminus) en empruntant les «S» qui aboutissent à la pyramide. Interrogés sur cette pratique irrégulière, certains chauffeurs de taxis affirment qu'ils perdent déjà trop de temps dans la circulation. Ils préfèrent, disent-ils, prendre ce raccourci qui est plus commode parce qu'il leur permet d'éviter les embouteillages du boulevard Belzouizdad. «Et puis, ont-ils rétorqué, la station est trop petite et ne suffit plus au nombre de véhicules qui se présentent en même temps». Mais les clients qui attendent à la station ? «On n'y peut rien !», ont-ils répondu en chœur. Cette attitude provoque, bien sûr, l'indignation des usagers qui réclament la présence de policiers pour obliger les taxis à se rendre à la station réglementaire et sans prendre de clients en cours de chemin. Pour M. Bouhenguel, le coordinateur de wilaya de l'UGCAA, qui ne veut pas faire porter le chapeau aux chauffeurs de taxis, la solution consiste à faire revenir les taxis à l'ancien endroit situé derrière le marché Boumezzou, très spacieux, considère-t-il, et qui peut abriter plusieurs stations. |
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