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Près de 80 % des potentialités de production industrielle en Algérie ne
sont exploitées qu'à 50 % à peine de leurs capacités. Le secteur industriel
public, qui a donc une grande marge de progression, a bénéficié d'un programme
d'investissement public de l'ordre de 450 milliards de dinars.
Une véritable bouffée d'oxygène pour un secteur qui n'a bénéficié d'aucun programme du genre depuis plus de 20 ans. « L'augmentation de la production industrielle est une priorité dans la stratégie du gouvernement », a indiqué, avant-hier, le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne Entreprise, et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. Répondant à un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière, le ministre a ainsi réaffirmé la volonté de son département à poursuivre la stratégie industrielle initiée dans le cadre du programme du gouvernement. Une stratégie qui repose aussi bien sur le renforcement du secteur public, à travers de nouveaux investissements dans le cadre du programme de relance des entreprises, que privé, qui a été doté de plusieurs mécanismes de soutien, dont le programme national d'assainissement des entreprises d'un montant de 386 milliards de dinars au profit de 20.000 petites et moyennes entreprises. Les attentes sont immenses. Le gouvernement aspire à assurer une croissance soutenue, «d'autant que 80% des potentialités de production sont exploitées à moins de 50% de leur capacité», a-affirmé le ministre. Le secteur industriel public poursuit toujours sa restructuration. Le ministre a souligné que plusieurs infrastructures industrielles seront réalisées au cours des années 2010-2011 et « donneront l'élan escompté à la production industrielle, sachant que des études y afférentes sont en cours de finalisation et permettront de prendre en charge un programme d'investissement de 450 milliards de dinars au profit du secteur public qui n'a bénéficié d'aucun programme depuis plus de 20 ans ». S'agissant de l'avenir de la stratégie industrielle initiée par l'ancien ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, M. Hamid Temmar, le ministre a précisé qu' «il s'agissait d'une stratégie s'inscrivant dans le cadre d'un programme gouvernemental et que le gouvernement adoptait la même politique». Il a affirmé, à ce propos, que son département oeuvrera pour le renforcement du tissu industriel existant et l'assainissement des dettes. En réponse à une question sur l'industrie pharmaceutique en Algérie, M.Benmeradi a indiqué qu'un programme de développement du groupe SAIDAL a été adopté par le conseil des participations de l'Etat et doté d'un crédit d'investissement appuyé par le Trésor public de plus de 16 milliards de dinars pour la réalisation de 6 usines de production de médicaments. Il a affirmé qu'à l'horizon 2020, la production pharmaceutique connaîtra une relance qui permettra une couverture à 100% des besoins du marché. En réponse à une question sur un projet du constructeur automobile français Renault de fabriquer des véhicules en Algérie, le ministre a affirmé «qu'il n' y avait pas de réelles négociations avec cette société sur la construction de véhicules en Algérie», évoquant des projets en cours d'études préliminaires. « Ce constructeur français est prêt à investir en Algérie, après le rejet de sa première proposition, a ajouté le ministre qui a souligné que des études en cours actuellement au niveau de l'administration n'étaient pas encore parvenues au niveau du gouvernement ». |
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