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Djamel Azizi parle du cinéma son métier avec passion, la rage au cœur, de
voir cet art mourir à petit feu, chaque fois qu'une salle de cinéma ferme,
c'est tout un pan de l'histoire culturelle de ce pays qui s'en va selon ses
dires, lui qui se définit comme quelqu'un de tolérant, croit savoir que l'Etat
doit s'engager davantage en apportant son soutien aux compétences afin de
produire plus d'œuvres de qualité artistique et thématique, aptes à élever le
7e Art à un rang appréciable. Et de poursuivre «ce qui reste à réaliser, c'est
une politique culturelle à même de définir les objectifs d'une vision
culturelle, d'autant plus que les moyens matériels et humains existent.»
«Aujourd'hui, le secteur est dans un état de marasme tel que nombre de salles
de cinéma sont-elles fonctionnelles ? Existe-t-il encore un public cinéphile ?
Où sont les fameux ciné-clubs qui ont vu émerger tant de cinéastes? Que
représente l'aide de l'Etat et où va-t-elle exactement? » Djamel Azizi
s'interroge sur cet état des faits conséquence de l'absence quasi chronique de
notre pays aux grands rendez-vous cinématographiques. Alors que le 7e Art selon
lui, a cette capacité de traduire en images les préoccupations sociales,
politiques et culturelles de l'Algérie mais aussi, ses espérances et ses
perspectives.
A titre d'exemple, au dernier Festival des films du Monde de Montréal, tenu au début de ce mois de septembre, son film « le dernier Safar », un long métrage de fiction (1h18mn) était la seule œuvre algérienne présente. C'est l'histoire d'un vieux projectionniste (Amou Salah) mis à la retraite et qui par amour du cinéma refuse de rester inactif, alors il sillonne l'Algérie dans un camion cinéma (ciné bus), en projetant des films aux villageois démunis. En fait, une rencontre fascinante avec l'Algérie profonde, dans un esprit rassembleur. Aussi après le festival de Rabat et celui de Montréal, le réalisateur producteur Djamel Azizi ira présenter sa dernière création, à Valence (Espagne) puis à Metz (France). Pour rappel, Djamel Azizi natif de Hammamet (W. Tébessa) où il vient souvent se ressourcer, a entamé sa carrière en 1994, après avoir suivi une formation à l'Ecole supérieure des études cinématographiques de Paris, en plus d'une licence et Maîtrise du cinéma et audiovisuel, à la Sorbonne (Paris). Sa filmographie s'enrichit par la suite, aussi bien de documentaire. «Transporteurs de bonheur» 2002 et d'un documentaire fiction «Prophète en son pays» 2004. Enfin, dans ses projets, un documentaire sur l'histoire d'un marin pêcheur, après sa fascination par l'immensité désertique. Djamel Azizi braque sa caméra vers le grand bleu, la contrebande (trabendo), dans la région de Tébessa et sera mis en chantier prochainement dans une fiction. |
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