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Après avoir exprimé leur intérêt pour investir dans le secteur de
l'industrie pharmaceutique en Algérie, les entreprises américaines semblent
cette fois-ci porter leur regard sur un autre secteur non moins prometteur: le
secteur du bâtiment et des travaux publics.
La compétence américaine, qui est loin de se limiter au seul secteur des hydrocarbures, pourrait en effet constituer un atout fort intéressant dans la consolidation du partenariat économique entre les deux pays. Selon un communiqué du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme diffusé hier, des chefs d'entreprises américaines ont exprimé leur intérêt pour la réalisation de projets en Algérie dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). Lors d'une audience avec le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Paul Mikolashek, «a réaffirmé l'intérêt des participants à cette rencontre pour le marché de la construction en Algérie, particulièrement pour la réalisation de programmes de construction, de réhabilitation et de la rénovation du vieux bâti, ainsi que les grands travaux de génie civil». De son côté, M. Moussa a présenté les grands axes du programme quinquennal 2010-2014 du secteur et «marqué son intérêt de voir les entreprises américaines s'engager dans des opérations de partenariat avec des entreprises algériennes publiques et privées», en expliquant le cadre législatif et réglementaire régissant de telles opérations. A l'issue de cette rencontre, il a été convenu d'une première séance de travail regroupant les entreprises américaines et la SGP Indjab (bâtiment et travaux publics) afin d'étudier les possibilités de mise en oeuvre du type de partenariat souhaité, selon la même source. A la veille de cette annonce, soit avant-hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, avait de son côté affirmé que des sociétés américaines sont prêtes à investir en Algérie dans le cadre de la mise en place d'une industrie nationale du médicament. «La volonté de l'Etat algérien est d'édifier une industrie nationale du médicament. Nos partenaires américains se sont déclarés prêts à investir en Algérie à travers le transfert de technologie, la formation et également la recherche», avait-il indiqué à l'issue d'une réunion de travail au siège de son département avec une délégation d'hommes d'affaires américains venus identifier les opportunités de coopération économique et d'investissement. Le ministre n'a pas manqué de souligner à ce propos que le gouvernement algérien a décidé «de diversifier ses relations dans le domaine du médicament pour ne plus dépendre totalement de l'étranger». «Actuellement, nous sommes dépendants de médicaments importés, notamment d'Europe», a-t-il ajouté, regrettant que «le médicament soit devenu une affaire juteuse pour certains qui se sont emparés de ce créneau». Il a rappelé que les Etats-Unis d'Amérique sont le premier pays producteur de médicaments dans le monde, chez lesquels sont également installés les plus grands laboratoires. «La volonté des Américains d'investir en Algérie est affichée clairement et il y aura une lettre d'intention qui sera signée jeudi», a-t-il dit, réaffirmant que les entreprises américaines sont intéressées par l'investissement direct dans le cadre du partenariat et le transfert technologique et par les constructions spécialisées, telles que les centres pour cancéreux dotés de «bunkers» équipés d'appareils de radiothérapie. Les laboratoires et entreprises américains veulent aussi investir en Algérie dans la production de gaz pour hôpitaux (oxygène, hélium), ainsi que les équipements respiratoires et consommables. «Ces produits sont importés d'Europe. Avec la nouvelle politique relative à l'industrie nationale du médicament, nous espérons diminuer progressivement cette dépendance lourde vis-à-vis de l'étranger concernant les médicaments et les consommables», a-t-il assuré. «Les laboratoires américains vont s'installer en Algérie pour fabriquer aussi de l'insuline et des médicaments anticancéreux, et également des vaccins», a-t-il poursuivi, indiquant que l'Institut Pasteur est certes performant, mais il n'arrive pas à satisfaire toute la demande. Les sociétés américaines présentes à cette rencontre opèrent dans différents domaines, dont le médicament, la production de gaz médical et la construction. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la visite d'une mission économique américaine d'une semaine à Alger. La délégation US aura des réunions de travail au niveau de plusieurs ministères. |
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