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Commerce: Des prix fous et de faux mandataires

par A. Mallem

Après avoir connu une embellie toute relative enregistrée les derniers jours du Ramadhan, les prix des fruits et légumes ont repris de la hauteur, provoquant une amertume visible chez des citoyens dont les bourses ont été outrageusement saignées par les dépenses du mois de Ramadhan, de l'Aid-el-Fitr et enfin de la rentrée scolaire. En effet, loin de se stabiliser les prix des produits de première nécessité se sont envolés, encore une fois, avec le kilo de pomme de terre de saison produite dans la région d'Oum El-Bouaghi, vendu samedi aux marchés du centre-ville, à 50 DA. Celle qui est proposée à 33 DA le kilo est de qualité moindre et provient du stockage dans des chambres froides, ont affirmé plusieurs clients qui en ont acheté.

Les prix de la tomate et de l'oignon sont à 30 et 35 DA le kilo après avoir été, il y a à peine une quinzaine de jours, respectivement à 15 et 25 DA, pour celles de qualité meilleure. Quant au prix des viandes rouge et blanche, ils sont restés stationnaires. La viande ovine à 850 DA le kilo, le veau à 750 DA. Une légère baisse de 50 DA environ est constatée pour le poulet vendu samedi à 270 DA le kilo. L'escalope est toujours aussi chère à raison de 760 DA le kilo. La datte grâce à l'arrivée de la nouvelle récolte, a vu le prix baisser sensiblement (280 à 300 DA le kilo alors que pendant le mois du Ramadhan elle se vendait entre 400 et 450 DA). Interrogés, les détaillants ont différemment expliqué ce nouveau phénomène de la hausse des prix tout en affirmant que la tendance à la hausse ira encore en s'accentuant avec l'arrivée du froid et de la production cultivée sous serres qui prend plus de temps pour mûrir. Toutefois, on prévoit que le prix de la pomme de terre, par exemple, va connaître prochainement une baisse avec l'arrivée de la production des régions sahariennes.

D'autres pointeront du doigt l'absence de contrôle au marché de gros de la ville où pullule, disent-ils, une faune de faux mandataires qui achètent en deuxième et en troisième main, pour revendre ensuite avec un confortable bénéfice. Ils se disent excédés par cette catégorie d'individus qui «interceptent» les producteurs avant qu'ils n'entrent au marché en leur proposant des prix intéressants, s'accaparent de grosses quantités de produits qu'ils revendront plus cher aux détaillants. D'ailleurs ces derniers «s'insurgent, disent-ils, contre ces pratiques frauduleuses et font appel aux autorités compétentes pour les inviter à y mettre un terme».