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C'était, voilà presque un an, le 30
septembre 2009, que Mme la ministre de la Culture avait lancé les travaux liés
à la grande manifestation de «Tlemcen capitale de la culture islamique» prévue
pour 2011. Le défi était de taille puisqu'il fallait à tout prix restaurer les
grands monuments de la cité des Zianides, de tous les sites et monuments
historiques classés patrimoine nationale, notamment les mosquées, le palais
royal du Mechouar et le complexe religieux de Sidi Boumediene, outre
l'initiation d'un plan de restauration et de préservation pour la vieille
Médina, qui représentent à eux seuls 70% des monuments arabo-musulmans du pays.
Le président de l'ASPEWIT, dont l'association ne figure pas dans les 2
commissions de wilaya pour la préparation de l'évènement composées de
représentants de la société civile, du mouvement associatif, d'enseignants
universitaires et d'artistes, présidées par le wali de Tlemcen et le Directeur
de la Culture chargés du suivi des infrastructures culturelles existantes ou en
cours de réalisation, nous a livré un tableau lapidaire sur la restauration à
Mansourah. «Des pans entiers de l'histoire du pays sont en train d'être remis à
jour sur la mosquée de Mansourah, de la partie nord près de la source Aïn
Nekdad après le relogement de 17 familles qui squattaient l'espace. Cependant,
les services de la daïra de Mansourah sont encourageants mais devraient réussir
à éradiquer tous les hangars de chemins de fer qui dénaturent le site. Des
murets en pierre de taille clôturent l'ensemble des espaces verts qui
gagneraient à garder leur topographie initiale afin d'éviter la systématisation
de l'urbanisation de tous les sites naturels et historiques». Tant il est vrai,
comme y a beaucoup insisté Mme Toumi, qu'il faudrait mettre le paquet en
reconstruisant les remparts mais aussi en créant des espaces verts de loisirs
comme une zone tampon pour les sites de Mansourah et Bouhenak pour un
développement durable.
Au centre-ville, il y a lieu de respecter cette décision de l'APC de détruire une vespasienne de 80 m² qui défigurait entièrement les remparts du Mechouar à hauteur du mythique hôtel Moghreb en pleine reconstruction après sa destruction par une bombe. Il reste le transformateur de la Sonelgaz et la pompe communale qui dénaturent aussi les remparts. La destruction de la vespasienne était nécessaire mais il aurait été préférable d'envisager la construction d'autres urinoirs quand on sait qu'il ne reste plus qu'un seul sur la Place Emir-Abdelkader, fermé de surcroît à la gent féminine. Cette manifestation de «Tlemcen capitale de la culture islamique» est une occasion offerte d'abord pour doter la ville de Tlemcen d'infrastructures culturelles à la mesure de sa dimension historique et culturelle et ensuite pour donner une image saine et réelle de l'appartenance à la nation (oumma) islamique. De ce fait, des petites mosquées ou plutôt des salles de prières fermées au public depuis des lustres sont enfin en train de sortir de l'oubli. Leur restauration est à terme mais l'on se demande encore à quoi elles pourraient servir après la manifestation puisqu'elles ont été mises aux calendes grecques. Ainsi, les autorités locales font de leur mieux pour poser le décor à plusieurs manifestations culturelles et religieuses pour donner un allant dynamique dans une ville qui s'est illustrée par la force de son histoire et sa présence comme lieu séculaire où les savants et les exégètes, dont la renommée dépasse les frontières, se sont retrouvés. Un retour naturel des choses, nous dira M. Bouayed Morsli, président de l'association de la protection de l'environnement, qui renchérit par:» Tlemcen s'apprête à découvrir avec ses convives quelques valeurs incontournables de sa civilisation». |
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