Véritable école de champions toutes
catégories dans le domaine des sports équestres, le centre équestre «Emir Aek»
de Tiaret risque une disparition pure et simple, viennent d'alerter les
responsables en charge de sa gestion. En effet, le centre équestre,
fonctionnant comme une belle vitrine du haras national de Chaouchoua, lui-même
en difficulté, a pour principale mission la formation des jeunes cavaliers dont
certains sont des champions de renommée qui dépasse largement les frontières du
pays. La situation est si critique que les jeunes cavaliers, au nombre de 150 ne
disposant que de neuf harnachements usés pour les entraînements, dénoncent les
responsables du centre qui ajoutent que les travailleurs sont sans salaire
depuis plus de quatre mois. Même les déplacements des jeunes cavaliers, les
meilleurs au niveau national au vu de leur palmarès impressionnant, deviennent
de plus en plus difficiles faute de ressources financières suffisantes,
écrivent les responsables du centre équestre «Emir Aek» dans une lettre
adressée à la presse. La dernière performance remonte d'ailleurs au 1er mai
dernier lorsqu'un jeune cavalier, issu de l'école de Tiaret, a remporté haut la
main le championnat national de la catégorie cadets. «Si la situation des plus
critiques persiste, le centre n'aura d'autre solution que de mettre la clé sous
le paillasson, et avec lui, la disparition de l'une des composantes de
l'identité locale, l'antique Tihert étant le berceau originel du noble équidé
en Algérie», se lamente, les yeux embués, l'un des meilleurs moniteurs du
centre, lui-même formateur de plusieurs générations de champions.