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Plages: L'été indien prolonge la saison estivale

par Rachid Boutlélis

L'après ramadhan, synonyme de rentrée sociale, en particulier cette année, est une période propice pour certaines familles demeurant dans les villages côtiers jalonnant la commune d'Aïn El Turck, pour goûter aux plaisirs que procurent un après-midi au bord de la mer.

 A la moindre éclaircie, notamment ces derniers jours marqués par un temps plus ou moins nuageux, nombre d'Oranais ne ratent pas l'occasion de piquer une tête dans la mer ou pour s'étaler sur le sable. Hormis quelques grappes de personnes, composées de jeunes et moins jeunes, les plages où prévaut une ambiance conviviale étaient plus ou moins désertes à la veille de l'entame de la saison d'automne, un intervalle de temps communément appelé l'été indien. Mais une certaine animation s'installe au sein des lieux quelques instants après la sortie des bureaux et celle des établissements scolaires. Et l'ambiance est plus importante durant les deux journées du week-end.

 Des familles, accompagnées de leur progéniture, convergent, selon une sorte de rituel, vers les plages où elles s'installent pour prendre leur café ou leur thé. Les adultes s'adonnent à des jeux de société pendant que les enfants tentent d'imiter leurs idoles dans des adresses pratiquées en football.

 A l'exception de quelques femmes d'un certain âge, la baignade ne prime généralement pas pour ces petits regroupements de personnes essaimés sur le sable. Contempler ce qu'offre la nature en mettant en éveil ses cinq sens et s'oublier momentanément constitue presque l'essentiel pour ces adeptes de l'été indien. « Il n'y pas mieux pour récupérer après une dure journée de travail. «L'agréable sérénité de l'esprit que l'on éprouve n'a pas son pareil. Elle devrait être prise en considération par les neurologues dans les prescriptions qu'ils notifient pour certains de leurs patients. C'est un véritable repos de l'esprit », a fait remarquer un enseignant affecté à une école relevant de la daïra d'Aïn El Turck. Cet état de fait est également relevé chez les mordus de la pêche à la ligne qui demeurent postés en cette période sur les rochers durant tout l'après-midi, et ce, jusqu'à l'apparition de l'étoile du Berger, signe précurseur de la tombée de la nuit. « Cela ne m'émeut absolument pas de renter bredouille ou avec une bonne prise. L'important sont les moments d'évasion que me procure une partie de pêche », a affirmé un vieil riverain du village de St Roch. Nombre d'autres familles dont les habitations sont situées le pied dans l'eau, organisent leur dîner sur les plages à la lumière de la lune, s'il ne fait pas trop frais, bien entendu. Elles y passent souvent une partie de la soirée, en exploitant l'absence d'affluence, source de moult désagréments qui prévalent généralement sur les lieux durant la saison estivale. « On ne peut se permettre ce genre de caprices en été. Il y a tellement d'individus au louche acabit, qui rodent, que l'on préfère s'abstenir. En revanche, c'est faisable en cette période durant laquelle règne une certaine sérénité », a confié un père de famille qui a préparé une paella pour sa petite famille. Les mêmes révélations sont formulées par la plupart des familles qui préfèrent dîner au bord de la mer.