Jusqu'à la veille de l'ouverture des cantines scolaires fixée pour le 26
du mois de septembre en cours, beaucoup de chefs d'établissements dont leurs
écoles en sont équipées se plaignent de ne pas disposer encore d'employés pour
en assurer le service. C'est ce qui n'a manqué d'être souligné par nombre de
directeurs d'écoles primaires lors de la cérémonie officielle d'installation du
comité administratif des cantines scolaires à l'échelon de la commune de
Constantine, qui s'est déroulée hier mardi au centre culturel Benbadis (ex-
UP), en présence du président de l'APC de la ville des ponts, M. Chibane, de
plusieurs de ses vice-présidents, des délégués et chefs des secteurs urbains,
etc. Selon la réglementation en vigueur, ce comité doit être présidé par le
P/APC et avoir comme membres des représentants des directeurs des CEM, des
intendants, des parents d'élèves, de la société civile, de l'inspection de
l'Education et des directeurs d'écoles. Plusieurs de ces derniers ont déploré
dans leurs interventions que, jusqu'à ce jour, le problème de pénurie de la
main-d'œuvre demeure. Selon certains d'entre eux, « même leurs anciens
employés, tous issus du filet social, ont refusé de travailler durant
l'exercice 2010-2011, arguant que leur indemnité que leur alloue la DAS ( 3.000
dinars par mois) va dans sa totalité au transport, et qu'ils n'ont donc aucun
intérêt à continuer. Le problème des approvisionnements en produits
alimentaires servant à la préparation des repas n'a pas manqué non plus d'être
soulevé par les concernés. Ainsi, quelques-uns d'entre ces chefs d'établissements
scolaires font savoir, à l'adresse du maire, « qu'à quelques petits jours du
début de fonctionnement desdites cantines, aucun fournisseur ne s'est encore
manifesté suite aux appels d'offres pourtant lancés à temps pour les
approvisionnements en produits alimentaires. Sur ces deux volets, le P/APC
avait insisté auparavant pour signifier la nécessité de respecter
scrupuleusement la réglementation dans le domaine des approvisionnements. Il
faut laisser jouer la concurrence, le gré à gré étant interdit en la matière,
il y a lieu d'y recourir seulement dans les cas exceptionnels de zones isolées.
Concernant le problème de pénurie de main-d'œuvre, M.Chibane invitera les chefs
d'établissements à y faire face « en recherchant autour d'eux et parmi leurs
connaissances deux employés pour chaque cantine », avec la promesse et
l'engagement d'une indemnité supérieure à celle du filet social . Enfin, selon
le directeur des activités culturelles et éducatives, M. Zahara, sur 140 écoles
primaires, 105 d'entre elles disposent de cantines. 75 serviront des repas
chauds contre 30 de repas froids. Le nombre total des bénéficiaires s'élève à
27.431 élèves.