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Recensement économique: Pour une bonne visibilité du secteur

par Houari Barti

Le secrétaire d'Etat chargé des statistiques, M Ali Boukrami, a présidé, hier au siège de la wilaya d'Oran, une table ronde régionale consacrée au Recensement économique, le premier du genre en Algérie. Cette table ronde, dont les travaux se sont ouverts en présence du wali d'Oran, a vu la participation du Directeur général et des cadres de l'Office national des statistiques (ONS), des représentants des comités de Recensement économique de dix wilayas de l'ouest algérien, ainsi que celle des représentants d'organisations patronales. Dans son allocution d'ouverture, M. Boukrami a tout d'abord présenté les grandes lignes de la politique économique du pays, dont le plein succès, a-t-il dit, nécessite une meilleure visibilité, que seule une bonne politique statistique peut garantir. C'est dans ce contexte qu'intervient aujourd'hui le Recensement économique qui est actuellement au tout début de sa première phase. Mais tout d'abord, qu'est-ce que le Recensement économique ? Selon les explications données par les statisticiens de l'ONS, il s'agit d'une « opération qui se veut exhaustive en couvrant l'ensemble du territoire national. Elle consiste à enquêter au sens statistique du terme sur tous les établissements économiques (toutes activités et tous secteurs juridiques confondus) exerçant dans un lieu fixe, à l'exception du secteur de l'agriculture. En 2010 et 2011, l'ensemble des communes, en collaboration avec l'Office national des statistiques, doivent procéder à l'enquête de recensement économique, ainsi que le prévoit le décret exécutif n°10-123 fixant les conditions générales de préparation et d'exécution du Recensement économique». Parmi les principaux objectifs escomptés, la mise à jour d'un répertoire des personnes morales et physiques, donc la disponibilité d'un fichier exhaustif, fiable et actualisé. Ce répertoire est appelé à être utilisé comme base de sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises, et plus particulièrement celles relevant du secteur privé qui ne sont pas bien appréhendées. Le Recensement économique tend également à actualiser les codes et nomenclatures pour une meilleure adaptation avec la réalité et une meilleure comparabilité avec nos partenaires.

 Dans sa première phase, l'opération consiste à faire un dénombrement de l'ensemble des entités économiques en vue d'établir un fichier national des entreprises et des établissements. Cette première phase, selon les explications présentées par le Directeur général de l'ONS, est, à son tour, composée de trois étapes distinctes. Actuellement, on est à la première étape qui consiste à recenser et localiser des entités économiques. A Oran, à titre d'exemple, cette première étape de la phase I est à 25 % d'avancement. Elle a été finalisée au niveau de 7 communes sur un ensemble des 26 que compte la wilaya, selon les précisions fournies par le wali d'Oran. Selon la même source, toutes les structures organiques chargées de l'opération ont été installées et ont entamé leurs travaux, grâce à 51 délégués communaux mobilisés et quelque 500 cadres universitaires recrutés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP).

 « A l'issue de cette première phase, on disposera d'un fichier général exhaustif contenant les élément nécessaires à l'élaboration du plan d'échantillonnage pour la seconde phase, qui devra être entamée au cours du premier trimestre 2011, a indiqué le Directeur général de l'ONS. Cette dernière, a-t-il expliqué, est une enquête proprement dite. Elle permettra de répondre aux besoins et aux préoccupations en matière d'information économique engendrées par les importantes réformes économiques.