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La secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur: Soutien à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC

par R.N.

La secrétaire d'Etat française chargée du Commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac, en visite de deux jours à Alger, a assuré hier de sa disponibilité à soutenir le processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale de commerce (OMC). «Même si ces négociations sont regardées de l'autre côté de la Méditerranée par la Commission européenne, je serai attentive à ce que le prochain round soit positivement regardé» par les négociateurs, a-t-elle déclaré lors d'une réunion de travail avec le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a réitéré, à cette occasion, «l'appel de l'Algérie à un soutien de l'UE, et en particulier de la France, pour une accession rapide à l'OMC». «L'adhésion à l'OMC c'est l'engagement dans un système libéralisé des échanges et je salue l'Algérie qui s'est engagée depuis des années dans ce processus», a dit Mme Idrac, rappelant que l'Algérie était un «partenaire économique incontournable» de la France.

 La ministre s'est dans ce sens félicitée de «voir les investissements directs français en Algérie croître même dans des secteurs hors hydrocarbures», pour atteindre, a-t-elle soutenu, 2,7 milliards de dollars en 2009, ce qui assure quelque 40.000 emplois. Afin de mieux encadrer la coopération économique bilatérale, un forum d'affaires algéro-français aura lieu l'année prochaine qui verra aussi, selon la ministre, l'activation de la Chambre algéro-française de commerce et de l'industrie. Mme Idrac est accompagnée d'une importante délégation économique composée du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, d'un représentant du Medef (patronat français), et des responsables des sociétés Total, Lafarge, Saint-Gobain, Cristal Union, Sanofi-Aventis et Alstom.

 M. Benbada a de son côté mis l'accent sur la nécessité «d'asseoir les conditions d'un partenariat fécond et mutuellement avantageux entre les hommes d'affaires des deux pays». La France constitue le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de plus de 20%. Les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238% entre 2002 et 2009, passant de 2,6 milliards de dollars à près de 6,2 milliards de dollars, selon les chiffres fournis par le ministère algérien du Commerce. Durant les dix dernières années, les échanges entre les deux pays ont presque doublé, passant de près de 5 milliards de dollars en 2002 à 10 milliards de dollars en 2009, soit le tiers des échanges entre l'Algérie et l'UE.