La mendicité, particulièrement dans les
grandes villes de la wilaya, se fait de plus en plus présente. On les retrouve
généralement à proximité des mosquées, des centres commerciaux, des
boulangeries parfois même aux abords des cimetières. Parfois, ils font du
porte-à-porte dans les quartiers résidentiels. Ils, ce sont les mendiants. Mais
au fait, qui sont-ils ces personnes, hommes, femmes et enfants, qui, à longueur
de journée, arpentent les rues et ruelles de nos cités à la quête exclusive de
monnaie sonnante et trébuchante. Chacun de nous aura remarqué que ces mendiants
refusent les dons en nature tels que semoule, pain, etc. mais acceptent
volontiers l'argent. Normalement, nous fera remarquer un imam d'une grande
mosquée de la ville de Chlef, «une personne qui est dans le besoin ne doit en
aucun être exigeante et accepte l'offrande qui lui est faite quelle que soit sa
nature». Malheureusement, la réalité est tout autre. La mendicité s'est
constituée un réseau bien organisé et s'est professionnalisée. La preuve, le
démantèlement récent à Chlef par les éléments de la police d'un groupuscule de
personnes qui «employait» des gamins spécialisés dans la mendicité''. On parle
même de location de ces bambins à leurs parents. Il faut dire que les pratiques
pour soutirer quelques dinars aux âmes charitables n'ont plus de limites.
Cependant, il est urgent d'agir contre ce fléau qui prend des proportions
alarmantes, notamment dans le milieu juvénile. De l'avis de beaucoup de
citoyens, l'Etat doit lutter contre ces pires formes de traite des enfants.
Toutefois, si la mendicité est devenue une façon bien déguisée pour se payer du
luxe, elle ne doit pas occulter l'autre catégorie de la population qui est
réellement dans le besoin, car selon bon nombre de personnes interrogées sur la
question, les gens qui sont vraiment dans le besoin ne tendent jamais la main.