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Transrhumel : c'est parti !

par A. Mallem

C'est le jeudi matin 15 septembre à partir du chantier du Chalet des Pins, que le wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf, a donné le coup d'envoi officiel du lancement des travaux de réalisation du viaduc transrhumel, en présence d'une foule nombreuse composée des autorités de la wilaya, des représentants de la société civile et de la presse ainsi que de curieux venus assister à l'événement.

Le chef de l'exécutif a également profité de cette inauguration officielle pour souligner, s'il en est besoin, la grande importance pour la ville et pour la population de Constantine de ce projet dont la réalisation, a-t-il dit, est suivie par le président de la République en personne.

 « Ce 8e pont constituera dans l'avenir, l'un des éléments principaux de la personnalité de la ville de Constantine. Il ne représentera pas uniquement un ouvrage d'utilité publique, un moyen de communication reliant les grands quartiers de la ville et facilitant le transport des citoyens, mais aussi un monument architectural et touristique qui ajoutera à l'esthétique de la «ville des ponts» en contribuant à son renouveau touristique», a estimé le wali.

 Ensuite, le wali justifiera le retard connu par ce projet, en disant que ce n'était pas du temps perdu. «Croyez-moi, sans ce retard de 13 mois où le cahier des charges était au niveau de la commission nationale, on n'aurait rien fait et nous n'en serions pas là aujourd'hui pour planter le premier pieu de ce que sera le Transrhumel ». Il répondra par la négative à la question d'une éventuelle revalorisation du projet dont le coût global a été arrêté à 15 milliards de dinars et la réception est prévue au cours de l'année 2013 .

 l s'étalera aussi sur les nombreux projets inscrits dans le plan de la modernisation de la ville qui sera menée probablement jusqu'à l'horizon 2030. «Cela peut paraître long, dira le wali, mais que représentent 20 ans dans la vie d'une ville millénaire comme Constantine? A mon avis, deux fois rien ! » répond-il à la question. Voulant précéder les questions des journalistes, M. Boudiaf citera le projet de la création d'un palais des Nations, dont l'étude va être lancée dans les jours à venir par une architecte de réputation mondiale.

 Cette infrastructure permettra, à l'avenir, d'organiser dans la «ville des ponts» des rencontres internationales de haut niveau. Il citera également le projet d'aménagement d'une troisième voie sur le boulevard de la Soummam (autoroute reliant la cité Boussouf au stade Hamlaoui) pour un coût de 40 milliards de centimes, et l'aménagement du quartier du Bardo. Pour ce dernier, annoncera-t-il, la présélection des offres qui ont été faites, est prévue pour le 10 novembre prochain. Le chef de l'exécutif reviendra également sur le projet de création d'un port sec qui sera implanté sur 1.500 ha, entre les villes d'Ouled Rahmoun et El Khroub, la future résidence d'Etat, etc.

 Trop de projets, diront certains qui ont exprimé leur scepticisme qu'ils soient menés simultanément et assurés du succès. Ce à quoi le wali rétorquera : «Nous ne sommes pas en train de lancer, comme ça, des projets dans le vent. Je peux vous assurer que, malgré tout ce qui a été dit, les projets structurants de Constantine seront tous réalisés, sans précipitation.

 Ce n'est pas de l'utopie. Certes, cela va occasionner beaucoup de gêne aux citoyens, mais nous les avions avertis à l'avance et dans quatre ans au maximum, tous les chantiers intra-muros seront terminés».