|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Conscients des objectifs syndicaux à atteindre, à toute injustice de la
part de l'administration publique, nous répondrons par une action syndicale sur
le terrain». C'est en ces termes que le syndicat national autonome des
professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) conclut son
communiqué diffusé à l'issue de la réunion de son bureau tenue hier à Alger
consacrée à l'évaluation de la rentrée scolaire. Le ton est désormais donné. Un
ton qui traduit un constat «amer» mettant en évidence «une paupérisation
croissante» et « des mesures de la part des pouvoirs publics inefficaces car
mal maîtrisées». «Face à la paupérisation croissante et pour atténuer la fronde
sociale, les pouvoirs publics ont créé la compensation des prix. Mal maîtrisée,
cette compensation n'arrive, malheureusement, pas toujours aux nécessiteux»,
écrit le SNAPEST, en guise de préambule de son communiqué.
Le syndicat estime que « seule la croissance économique hors hydrocarbures, qui n'est toujours pas au rendez-vous, est à même d'assurer une justice sociale et une stabilité à notre société». Le bureau du SNAPEST note dans ce même ordre d'idées que «tant qu'il n'y a pas de politique économique productive de richesses hors hydrocarbures, toute aide et toute augmentation sera absorbée par l'inflation». Et d'ajouter : «On peut dire sans risque de se tromper qu'un certain pourcentage des dernières augmentations est déjà ingurgité par l'inflation». La même source regrette, par ailleurs, «la rupture du contrat de travail du ministre avec les partenaires sociaux à cause de la grève du mois de février 2010» en critiquant au passage toute tentative de déni de ce droit indéniable (la grève), «reconnu par la constitution en vigueur dans notre pays». Le bureau national du SNAPEST appelle ainsi le ministère de l'Education nationale, au lieu de brandir les menaces, à ouvrir un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux sur une dizaine de points. Parmi ces derniers, la question relative à la prise en charge du dossier des œuvres sociales et de la médecine du travail. Le droit à la retraite anticipée fait également partie des revendications du SNAPEST, qui demande aussi la diminution du nombre d'années de travail vu la pénibilité de la fonction, avec calcul de la retraite à 100% en fonction du meilleur salaire mensuel. Le droit à l'accession au logement de fonction social à l'ensemble des enseignants est également une demande du syndicat, car, estime-t-il, le logement est un moyen pédagogique d'accompagnement. Dans sa liste des revendications, le SNAPEST demande également le relèvement des indemnités de l'heure supplémentaire qu'il qualifie de dérisoire, la revue du programme enseigné et le volume horaire des PES, la prise en charge du problème de surnombre des classes, le droit de participer aux discussions sur le code du travail, la prise en charge des problèmes des enseignants du Sud, et la régularisation des indemnités inhérentes au coordinateur de matières et responsabilités de classes. |
|