La crise que
connaît le syndicat UGTA à Constantine, suite à la suspension, le mois de juin
passé, du SG de son union de wilaya, a plongé cette organisation des
travailleurs dans la «ville des ponts», dans une totale inactivité et qui
déteint de façon plus négative encore sur les retraités. Ainsi, les SG de
plusieurs sections syndicales de la base de la fédération des travailleurs
retraités (FNTR), se plaignent d'être complètement coupés de leur centrale
d'Alger. Il en est ainsi, des sections de retraités des PTT, de l'APC, des
chemins de fer, etc., dont des membres nous ont contactés. Les raisons sont
simples et se rapportent à l'absence d'un interlocuteur valable du syndicat des
retraités, disent-ils. En effet, la démission du responsable du bureau de
wilaya, Mustapha Bouchagour qui était en même temps coordinateur pour tout
l'Est algérien a, en quelque sorte « décapité » la FNTR à Constantine et dans
toutes les wilayas qui en dépendent. Le chef de bureau de la FNTR locale, qui
faisait partie de la commission exécutive de l'UW/ UGTA, comptait pour être
l'un des soutiens du SG de l'UW, Abdelkader Mehdi, dans le bras de fer qui a
opposé ce dernier à ses adversaires qui avaient, eux, l'appui de la centrale
syndicale. La décision signée par le SG de l'UGTA en personne, Sidi Said, de
suspendre le SG de l'UW Mehdi, de toute activité syndicale, suivie après par
des décisions analogues contre d'autres membres de la commission exécutive de
l'union de wilaya, a été fatale au syndicat à Constantine ainsi qu'aux « amis »
de son ex SG.
Parmi les
victimes expiatoires, figure le secrétaire fédéral, chef de bureau de wilaya et
coordinateur des retraités pour l'est du pays, M. Bouchagour, dont des rivaux
voulant « sa place », l'ont poussé à la démission au début de cet été. «
Situation très préjudiciable pour nos activités, car le bureau de wilaya était
notre seul lien avec la direction de la FNTR à Alger. C'était l'adresse
indiquée pour tout ce qui a trait aux nouvelles de la centrale, à ses
directives et toute autre documentation concernant les retraités », nous
confient plusieurs des SG des sections syndicales rencontrés. Et l'un d'eux,
d'ajouter que « par exemple, nous sommes dans le flou total concernant les
développements et résolutions des dernières assises du congrès de la fédération
des retraités qui s'est tenu au mois de mai écoulé. Le bureau de wilaya se
chargeait de répercuter au niveau local, toute information utile en la matière,
et nous fournissait les documentations nécessaires ». Ainsi en est-il, dit-on,
des dernières revalorisations non encore appliquées pour certains retraités,
qui attendent l'application du nouveau taux de l'IRG et les redressement des
pensions antérieures à 1996, qui doivent être indexées sur l'indice salarial.