La JS Kabylie semble bien partie pour reconquérir de nouveau l'Afrique et
imposer sa présence dans le concert international. En plus de cette
qualification en demi-finales de la Ligue des champions d'Afrique, la JSK a
réussi un parcours remarquable et n'a jamais été détrônée de son fauteuil de
leader du groupe B depuis l'entame de cette compétition. Face à Al Ismaily, les
«Lions du Djurdjura» ont encore une fois rugi, confirmant ainsi leur suprématie
sur les clubs égyptiens. Une chose est sûre : les «Vert et Jaune» ont su
redorer le blason du club kabyle en réalisant la passe de trois sur son antre
du 1er Novembre, même s'ils n'ont pas, il faut le reconnaître, fourni une
grande prestation sur le plan de la qualité du jeu. Mais, c'est la règle du
football entre une équipe kabyle, ayant déjà assuré sa qualification, attendant
avec impatience son futur adversaire en demi-finales, et une autre d'Al
Ismaily, obligée de prendre des risques. Certes, Al Ismaily a bien joué, mais
c'est la JSK qui a empoché les trois points avec une palme spéciale pour son
keeper Asselah. En tout cas, lors de ce match, les gars de Tizi Ouzou ont
prouvé que les qualités techniques et physiques ne suffisent pas, notamment à
un certain niveau. Sur le plan tactique, encore une fois, les changements
effectués par le coach suisse Geiger ont été fructueux et ont permis à la JSK
de renverser une situation qui semblait difficile. En incorporant un milieu
récupérateur, Chérif El Ouazani, Geiger a réussi à tempérer l'ardeur et la
domination des Egyptiens dans l'entrejeu en les privant du jeu en profondeur.
Pour Asuka, l'entraîneur suisse a tout simplement eu le bon flair puisque c'est
le Nigérian qui a réussi à libérer tous les Algériens qui ont suivi ce match
avec autant de passion. Les joueurs de la JSK, qui ont dignement représenté
l'Algérie, doivent y croire encore plus, car ils ont démontré de bonnes
dispositions lors de ces joutes, comme l'a confirmé l'entraîneur hollandais
d'Al Ismaily. «La JSK est une bonne équipe. Si elle continue de jouer ainsi,
elle a de grandes chances d'atteindre la finale», dira-t-il. Ce même sentiment
est partagé par le président kabyle Mohand Cherif Hannachi. Le mérite des
joueurs de la JSK est grand, surtout pour avoir résisté et tenu le coup dans
cette rivalité sportive algéro-égyptienne en glanant la bagatelle de dix points
sur douze possibles lors de ces quatre confrontations avec le Ahly et Al
Ismaily. En prenant en considération son parcours honorable, la JSK, version
2010/2011, a écrit une belle page de son histoire et du football algérien,
plongeant ainsi tout le pays dans l'euphorie. En un mot, tout le monde est fier
de cette équipe de la JSK que Hannachi a, contre vents et marées, mise en place
avec autant de savoir, d'amour et de travail. L'avantage des Kabyles c'est de
pouvoir compter sur un homme de la trempe de Hannachi et ses proches
collaborateurs qui possèdent des vertus assez rares de nos jours tant l'intérêt
général a primé sur toute autre considération. Les dirigeants actuels des
Canaris ne badinent pas avec les couleurs d'un club cher à feu Benkaci et les
autres ayant investi dans le club du Djurdjura. En somme, les joueurs de la JSK
prouvent qu'ils sont sur la bonne voie pour signer leur retour au premier plan
dans les compétitions africaines mais, en football, il faut savoir se remettre
en question, car le chemin de la gloire est encore long.