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Le ministre de la Santé a révélé que du matériel médical acheté à forte
devise se retrouve finalement inutilisé. Selon Ould Abbas, sur les 73.000
équipements dont dispose le secteur, 10.000 équipements médicaux modernes
acquis depuis plusieurs années sont inutilisés et s'entassent dans les cartons
et 5.000 autres matériels de soins sont en panne dans les hôpitaux, en Algérie.
Djamel Ould Abbas, en visite à Annaba, a déclaré que «cette situation ne cadre nullement avec les objectifs de performance escomptés» par son département. Il a souligné dans ce sens que «dorénavant, toute acquisition de nouveaux équipements sera soumise à un contrôle et à un suivi rigoureux». Le secteur de la santé publique, qui compte un total de 73.000 équipements médicaux, souffre, en effet, de la non-utilisation de tous ses moyens acquis en devises fortes pour le bien des usagers de la santé publique. «Désormais les opérations d'acquisition de matériel médical seront soumises à des contrôles drastiques et centralisés», dira le ministre, qui a exprimé sa volonté de centraliser les marchés d'importance. «Plus aucun marché ne sera accordé sans que je ne l'ai personnellement vérifié», a-t-il affirmé. Le ministre a, en outre, insisté sur l'urgence de rationaliser la gestion des hôpitaux. Il a affirmé que le secteur de la santé dispose avec 280 milliards de dinars, d'une dotation budgétaire conséquente consacrée par le plan quinquennal 2010-2014. Par ailleurs, le ministre a annoncé, au cours d'un point de presse, que le gouvernement a pris des mesures pour faire face à la rareté de certains médicaments considérés comme sensibles. Il a indiqué que l'Etat a débloqué un conséquent financement à même de juguler la pénurie de produits pharmaceutiques. Le ministre précise que les établissements hospitaliers publics sont «normalement approvisionnés» en produits pharmaceutiques courants tels les vaccins et les produits pour les malades chroniques, rappelant que le ministère encourage la consommation des produits génériques. Et de signaler que 2 milliards de dollars ont été engagés en 2009 pour l'acquisition de médicaments. Le ministre a également affirmé qu'il n'y a pas une réelle pénurie au niveau des pharmacies centrales. «Il s'agit d'un problème de distribution. Nous avons pris nos dispositions pour que tout rentre dans l'ordre dans les prochains jours. Nous avons engagé 10 milliards de DA pour un grand nombre d'autres médicaments dont ceux des maladies chroniques», a-t-il poursuivi. Au cours de cette visite à Annaba, M. Ould Abbas s'est rendu à l'hôpital d'El-Hadjar récemment baptisé du nom du chahid Dr Benaouda Benzerdjeb, premier médecin tombé, en 1956, au champ d'honneur durant la glorieuse guerre de libération, dans le Nord-Constantinois. Cet établissement de 120 lits, mis en service en avril dernier, dispose d'un pavillon de chirurgie équipé de matériels modernes. Le ministre a exhorté le personnel médical à ne pas négliger le volet lié à la maintenance et à l'entretien de ces acquis précieux pour la santé publique. Au centre hospitalo-universitaire (CHU) Ibn Rochd, au chef-lieu de wilaya, M. Ould Abbas a visité une nouvelle unité d'imagerie médicale, ainsi que le projet du centre régional anti-cancer en chantier sur le même site. La future structure de 150 lits, qui a coûté 3 milliards de dinars, devra être réceptionnée durant le premier trimestre de 2011. Cet établissement disposera de quatre services anti-cancer qui seront dotés d'équipement de traitement par rayons X. L'Algérie, qui compte actuellement 40.000 cancéreux et qui en comptera plus de 43.000 en 2012, disposera dans les prochains mois de 15 centres anti-cancer à l'image de ceux de Tlemcen en voie de finition, de Annaba et Laghouat qui est actuellement en chantier. |
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