Depuis une dizaine de jours, les préposés
aux guichets encombrés du CCP, au niveau des bureaux de poste n'ont plus de
répit avec un rythme aussi soutenu qu'épuisant. Et ce, en outre de disparates
injures émanant des clients du CCP, qui se voient interdits des retraits de
sommes d'argent souhaitées à partir de leur propre compte.
Sous une température souvent caniculaire,
des chaînes interminables se forment devant les guichets, avec certains qui
jouent carrément des coudes pour laisser sur le carreau les moins «bousculant»,
donnant même l'occasion à quelques impolitesses entre personnes. Cependant,
plus de 9000 abonnés du compte courant postal (CCP) sont en colère envers les
services de chèques postaux à Ghardaïa. En outre d'innombrables erreurs que
commettent ces services du CCP, «par exemple: la non délivrance aux clients,
des reçus des opérations de virements effectuées sur leurs comptes», cette
histoire plus curieuse qu'invraisemblable qui les emballe et à laquelle ils
sont confrontés aujourd'hui, à la veille de la fête de «l'Aïd El fitr». A
l'origine il faut préciser qu'au grand dam de ses clients, les services des
chèques postaux de la wilaya de Ghardaïa, n'exécutent plus les paiements des
demandes des retraits d'argent dépassant les 5.000 DA. Cette situation risque
en effet, de se compliquer de jour en jour pour ces pauvres chefs de familles,
qui s'indignent de cette drôle de situation jamais connue et que bientôt, se
disent-ils, ne trouveront plus de liquidités pour satisfaite leurs enfants en
matière de vêtements neufs à l'occasion de l'Aïd. Le clou de cette affaire pour
le moins intolérable, selon certains clients du CCP, risque de faire beaucoup
de vagues et provoquer davantage de mécontentements dans les rangs des abonnés
du compte CCP. Parmi eux, un citoyen gros le cœur qui s'indigne avec agitation
et désespoir, «Ils font ce qu'ils veulent avec notre propre argent». «La
situation devient quasiment ingérable», fulmine un autre devant un autre
guichet «C'est la foire!» Ayant voulu nous rapprocher d'un des responsables qui
puisse nous éclaircir sur cette étrange affaire, et nous n'avions trouvé aucun
de ces derniers autour des guichets! Quant au receveur au niveau de la poste
centrale de Ghardaïa, ce dernier, n'a pas trouvé mieux que de s'éclipser et de
s'enfermer dans son bureau, fuyant ainsi les révoltes des citoyens.