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GHARDAIA: Pénurie d'argent à la poste

par Issa Hadj Daoud

Depuis une dizaine de jours, les préposés aux guichets encombrés du CCP, au niveau des bureaux de poste n'ont plus de répit avec un rythme aussi soutenu qu'épuisant. Et ce, en outre de disparates injures émanant des clients du CCP, qui se voient interdits des retraits de sommes d'argent souhaitées à partir de leur propre compte.

Sous une température souvent caniculaire, des chaînes interminables se forment devant les guichets, avec certains qui jouent carrément des coudes pour laisser sur le carreau les moins «bousculant», donnant même l'occasion à quelques impolitesses entre personnes. Cependant, plus de 9000 abonnés du compte courant postal (CCP) sont en colère envers les services de chèques postaux à Ghardaïa. En outre d'innombrables erreurs que commettent ces services du CCP, «par exemple: la non délivrance aux clients, des reçus des opérations de virements effectuées sur leurs comptes», cette histoire plus curieuse qu'invraisemblable qui les emballe et à laquelle ils sont confrontés aujourd'hui, à la veille de la fête de «l'Aïd El fitr». A l'origine il faut préciser qu'au grand dam de ses clients, les services des chèques postaux de la wilaya de Ghardaïa, n'exécutent plus les paiements des demandes des retraits d'argent dépassant les 5.000 DA. Cette situation risque en effet, de se compliquer de jour en jour pour ces pauvres chefs de familles, qui s'indignent de cette drôle de situation jamais connue et que bientôt, se disent-ils, ne trouveront plus de liquidités pour satisfaite leurs enfants en matière de vêtements neufs à l'occasion de l'Aïd. Le clou de cette affaire pour le moins intolérable, selon certains clients du CCP, risque de faire beaucoup de vagues et provoquer davantage de mécontentements dans les rangs des abonnés du compte CCP. Parmi eux, un citoyen gros le cœur qui s'indigne avec agitation et désespoir, «Ils font ce qu'ils veulent avec notre propre argent». «La situation devient quasiment ingérable», fulmine un autre devant un autre guichet «C'est la foire!» Ayant voulu nous rapprocher d'un des responsables qui puisse nous éclaircir sur cette étrange affaire, et nous n'avions trouvé aucun de ces derniers autour des guichets! Quant au receveur au niveau de la poste centrale de Ghardaïa, ce dernier, n'a pas trouvé mieux que de s'éclipser et de s'enfermer dans son bureau, fuyant ainsi les révoltes des citoyens.