L'arrêté du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière portant réorganisation des permanences des officines est venu soulager la corporation des pharmaciens qui a beaucoup souffert de l'anarchie depuis l'instauration du nouveau week-end. Même s'ils soutiennent ne pas avoir pris connaissance de la mouture finale de l'arrêté, les représentants de la profession se disent pourtant satisfaits de l'adoption de l'arrêté «espérant que le contenu soit conforme au projet que nous avons présenté au ministre», selon les propos de Messaoud Belambri, secrétaire général du syndicat national des Pharmaciens d'officine (SNAPO).

 Notre interlocuteur dira que selon le projet, le vendredi sera le jour de repos commun des officines. M. Belambri soutient que les pharmaciens travaillent dans l'anarchie totale «certains ayant choisi le vendredi comme jour de repos et d'autres le samedi». Et de souligner l'intervention de certaines directions de la Santé publique (DSP) qui ont demandé aux pharmaciens de travailler le vendredi matin qui est sensé être, pour certaines officines, journée de repos. Pour Belamri, avec cet arrêté aucune direction de la Santé ne pourra déroger à la règle.

Le vendredi sera le jour de repos des officines et aucune direction de Santé ne pourrait changer quoi que ce soit en la matière. Pour ce qui est des permanences, elles seront organisées, selon Belambri, conformément à la particularité des villes (petits et grands villages, petites villes et grandes villes, selon la demande) et selon aussi les conditions climatiques et autres considérations.

Pour ce qui est des permanences du soir et durant la nuit, celles-ci ne seront pas obligatoires comme il a été présumé par le passé, elles seront volontaires. Le SG du SNAPO a tenu à préciser que «ces permanences seront volontaires mais seront, tout de même, organisées selon un planning, bien étudié, selon la demande et la nécessité d'assister la population, notamment pour ce qui est des officines situées près des structures hospitalières». Et de poursuivre que «l'organisation des ces permanences volontaires incombe au syndicat des pharmaciens qui va travailler en concertation avec toutes les officines, les directions de la Santé et le ministère, pour qu'aucun malade ne soit pénalisé».

Messaoud Belambri a, par ailleurs, salué l'initiative du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière qui selon lui est vraiment à l'écoute des professionnels de la Santé «j'espère seulement que le contenu de l'arrêté sera conforme au projet que nous lui avons remis»