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Le mois de ramadhan se caractérise, au
cours de chaque année, par une modification des comportements de consommation.
Un mois durant lequel la demande de viandes rouges et blanches, fruits,
légumes, laits, produits laitiers, boissons, pain, ainsi que les épices (le
cumin, le piment noir, le piment rouge, le carvi, les graines de coriandre, la
cannelle et ras el-hanout), connaît son apogée.
Les ménages élémentaires affluent en masse dans les marchés pour que leur table soit, à l'heure du f'tour, une véritable mosaïque de couleurs aux saveurs irrésistibles. Cependant, beaucoup de jeûneurs se rendent dans les localités rurales et quartiers périphériques de la ville de Tlemcen pour acheter, au passage, tout ce qui leur semble bon. Il suffit de faire un tour au petit bourg de Attar, tout près de Lalla Setti pour voir que le pain traditionnel (El-Matlou, Khobz El-Frina, Khobz Zraâ?) est encore en vogue durant le mois du jeûne. Le pain d'orge ou de blé dur de cette localité, préparé par des mains expertes et très prisé par les familles tlemcéniennes, est surtout savouré pour accompagner la chorba ou autres plats traditionnels aux saveurs d'autrefois. «Je viens tous les jours ici pour acheter le pain confectionné à la maison, car je souffre de maux d'estomac et du colon. Ce pain est à base de farine de blé dur, de l'orge ou parfois même du son ou de l'avoine. Il est plus délicieux qu'un pain cuit dans un four électrique», explique Mohammed, un cinquantenaire rencontré à Attar. Pour les viandes rouges, beaucoup de ménages se dirigent vers El-Gouassir (commune de Remchi) et Ouled Mimoun. «Notre clientèle nous est fidèle depuis quelques années. Nous avons notamment des clients de Tlemcen, Nedroma, Remchi et Ghazaouet, où notre clientèle trouve nos viandes plus fraîches et moins chères», souligne un boucher depuis plus de 10 ans de El-Gouassir. D'autres citoyens se rendent dans les localités rurales de Béni-Ouarsous, Fillaoucène, Nedroma, Ghazaouet, Ouchba (commune de Aïn-Fezza) pour acheter des figues de barbarie et des figues. Mais en ce ramadhan, caractérisé par des fortes chaleurs, la population de la wilaya de Tlemcen affiche un engouement accru pour l'eau de source. Ainsi à Aïn-Fezza, Attar, Chélaïda, Aïn-Hout et Sabra, ces eaux de source fraîches apportent aux jeûneurs des zones urbaines et rurales beaucoup de biens». L'eau qui sort du robinet peut être, des fois, dangereuse pour la santé. Je préfère me servir à partir de cette source qui est très bonne», nous confie un habitant de la ville de Bensekrane venu s'approvisionner de l'eau de source de Chélaïda, hier après-midi. |
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