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Selon les investigations effectuées par les services de contrôle de la
qualité de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ce sont les Chinois qui seraient
derrière l'abattage des deux ânes dont les carcasses ont été découvertes dans
une rue déserte. Le directeur du commerce de la wilaya, Djilali Seboui, a
précisé, hier, qu'après la panique qui a suivi l'annonce de la découverte de
deux têtes d'ânes égorgés, une vaste opération a été menée avec la mobilisation
des services de contrôle, de la sûreté de wilaya ainsi que les vétérinaires et
ont ciblé de jour comme de nuit tous les commerces susceptibles d'écouler la
marchandise suspecte. Le premier responsable du secteur du commerce a précisé
que le moindre gramme de cette viande n'a pas été retrouvé. En revanche, les équipes
de contrôle ont découvert 20 kilos de viande de baudet hachée dans une base de
vie d'une entreprise chinoise chargée de la réalisation de l'autoroute
Est-Ouest.
Après cette découverte, un échantillon a été prélevé pour des examens et analyses dans un laboratoire spécialisé. Selon le directeur du commerce, les responsables de la base de vie, où vraisemblablement les baudets ont été abattus et dépecés, seraient convoqués dans le cadre de cette affaire d'abattage clandestin. La découverte de carcasses décharnées de deux têtes d'ânes remonte à lundi matin dans un quartier situé non loin du marché de la ville. La nouvelle s'est vite répandue à travers le chef-lieu de wilaya de Bordj Bou-Arréridj et des centaines de citoyens se sont rués vers l'endroit où a été faite la découverte déplaisante au point où cette dernière est devenue une curiosité. Mais, une seule question taraudait l'esprit des consommateurs, celle de savoir si «cette viande a été écoulée sur le marché local». Réagissant à cette découverte, l'association de défense des consommateurs, par le biais de son président, avait appelé la population locale à plus de vigilance, annonçant qu'elle déposera plainte contre les auteurs de cet abattage et que ses membres étaient disposés à coopérer avec tous les autres services pour mettre la lumière sur cette affaire. Cette découverte constitue la 3ème du genre après celle d'Oran en 1990, lorsqu'un véritable réseau d'abattage illicite d'ânes a été découvert et qui écoulait sa marchandise, notamment dans le populeux marché de M'dina Jdida. En 2003, c'était au tour du consommateur algérois de vivre la psychose après la découverte de viande d'âne dans plusieurs marchés. L'enquête diligentée avait conclu que 1514 bêtes ont été ramenées des wilayas de Sidi Bel-Abbès et Mostaganem et ont été abattues à El Harrach. Afin d'éloigner le doute, la viande a été hachée et vendue au prix de la viande ovine. Cet épisode avait pris fin avec la saisie de près de deux tonnes de viande de baudet et l'arrestation d'une dizaine de personnes. |
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