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Les légumes stables, les viandes toujours chères

par A. M.

Annoncée pour le début de la deuxième semaine du mois du Ramadhan, la baisse des prix des produits de première nécessité ne s'est produite finalement qu'à la fin de cette période, et pas pour tous les produits, car les prix des viandes rouge et blanche restent relativement inabordables. Un tour hier dans les trois principaux marchés du centre-ville, le marché des Frères Bettou (ex-Fernando), le marché Boumezzou et le marché de Souk-El-Asser, permet de constater que la baisse en question n'a touché que les légumes, dont les prix ont chuté d'une manière drastique. A Souk El-Asser, surnommé le marché des pauvres, la tomate et l'oignon sont «descendus» jusqu'à 15 dinars le kilo, avec des prix variant de 25 à 30 dinars, tout de même, pour la tomate de premier choix. Selon la qualité, le poivron (très prisé par les ménagères pour la confection du «hmiss») est proposé lui aussi à 15, 20 et 30 dinars le kilo, l'aubergine et le concombre à 20 dinars et enfin la salade verte à 30 dinars, alors qu'elle coûtait jusqu'à 120 dinars au début du mois de jeûne. Le prix de la pomme de terre reste stationnaire entre 35 et 40 dinars.

A quoi est due cette baisse et pourquoi à cette période ? Les commerçants questionnés ont répondu que les prix ont chuté parce que les récoltes de plusieurs régions, arrivées à terme, ont été déversées sur le marché. Et la chaleur aidant, les termes de l'équation offre-demande ont été inversés. Dans les deux autres marchés fréquentés par les clients relativement aisés, les prix des fruits et légumes sont légèrement plus élevés mais restent toujours à la portée de toutes les bourses. Au marché des Frères Bettou, la tomate et l'oignon sont à 40 dinars, le poivron à 50 dinars, la pomme de terre à 40. C'est pratiquement les mêmes prix relevés au niveau du marché Boumezzou. Pour les dattes par contre, les prix excessivement chers pratiqués au début du mois restent les mêmes, à savoir que le kilo varie entre 420 et 450 dinars, pour un produit de bonne qualité. En ce qui concerne enfin les viandes rouges et blanches, les prix restent relativement élevés et sont presque les mêmes par rapport au début du Ramadhan. La viande de veau est proposée à 680 dinars le kilo (750 dinars au début du mois) et celle de l'agneau à 800 dinars (850 à 900 au début du Ramadhan). Ces prix sont pratiquement les mêmes dans les boucheries des deux marchés du centre-ville et à Souika. Enfin, de 340 dinars dès le premier jour de carême, le poulet est descendu à 300, 295 et 280 le kilo, en fonction de sa fraîcheur.