Alors que la ville s'anime à l'entame de la
deuxième décade du mois de carême, trouver une place où garer sa voiture relève
de l'exploit ces derniers jours, surtout après les heures qui suivent la
rupture du jeûne. En effet, en plus du «congestionnement» des principales
artères de la ville avec un plan de circulation depuis longtemps dépassé, un
autre phénomène empoissonne la vie aux automobilistes: celui des commerçants
qui ont, tous, pris le mauvais pli de placer des objets hétéroclites devant
leurs commerces pour empêcher les automobilistes de se garer. Des échelles aux
caisses en plastique en passant par des cartons remplis de déchets en tous
genres, tout est bon pour obliger l'automobiliste à aller voir ailleurs. Une
pratique, quoique formellement interdite par la loi, est systématiquement
pratiquée par les commerçants comme c'est le cas autour du populeux quartier de
«Erras Soug» où trouver une place pour se garer revient à chercher une aiguille
dans une botte de foin. Interpellés sur le sujet par plusieurs pétitions qui
leur ont été adressées par des citoyens, les services compétents de la commune
(faut-il rappeler que la gestion de l'espace public relève de la compétences de
l'APC), ne lèvent pas le petit doigt face à une situation qui exacerbe au plus
haut point les automobilistes, surtout les riverains des rues et boulevards des
plus fréquentés de la ville. Sous «l'emprise» du jeûne, il n'est pas rare que
de bruyantes esclandres éclatent entre un commerçant zélé et un automobiliste
aux nerfs à fleur de peau.
Ajoutez à cela l'autre diktat imposé par les
«motarguistes» (gardiens de parkings) et la situation devient carrément
ingérable dans une ville devenue un véritable théâtre des paradoxes.