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Le projet de rénovation des installations du port pétrolier de Béjaïa est
à l'arrêt. A l'origine de cet arrêt un litige entre l'entreprise réalisatrice
le Groupement de l'Ouest de maintenance industrielle (GOMI) et le maître de
l'ouvrage: Sonatrach RTC/ TRC de Béjaïa. Les deux parties se rejettent la balle
et s'accusent «mutuellement» d'être à l'origine du blocage. Le groupement GOMI
lance un signal de détresse: «le blocage du projet a mis l'entreprise au bord
de l'asphyxie.»
Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l'Energie et des Mines, M. Habib Ghaffor, directeur général de GOMI, estime que son entreprise est «accusée à tort et sans aucun fondement d'avoir abandonné le projet». Dans cette correspondance, GOMI livre sa version des faits: «notre entreprise a reçu l'ordre de suspendre les travaux jusqu'à la fourniture des prorogations de validité des cautions et de la police d'assurance prorogées». Sonatrach refuse la prorogation des délais contractuels et d'établir un avenant de régularisation à la période du 13/05/2009, date d'échéance du contrat de base. Pour GOMI, cette attitude «contredit l'article 24 du contrat». Aussi, GOMI dénonce les mesures de rétorsion prises par Sonatrach, qui vont étouffer l'entreprise: «blocage des paiements des situations, application unilatérale de la clause de pénalité de retard, refus d'approbation des attachements, rejet sans fondements de toutes les réclamations, mise en jeu des cautions CBE/CRA, refus de main levée de la CRA forfaitaire au prorata des retenues sur facturation, refus de procéder à la réception provisoire et partielle du poste de chargement P2 et d'assister aux essais hydrostatiques et refus de mettre à la disposition de l'entreprise l'ouvrage du poste P3». Et les décisions de Sonatrach ne s'arrêtent pas là. Le personnel de GOMI est interdit d'accès aux bureaux et aux ateliers de chantier au motif que «leur présence constitue une grave entrave à la sécurité du port pétrolier et aux installations». Et GOMI de relater sa rétrospective de la chronologie des faits: «Le projet de rénovation des installations du port pétrolier de Béjaïa au profit du maître de l'ouvrage Sonatrach TRC/RTC, a été attribué, le 17 octobre 2005 à l'entreprise GOMI au terme d'un un avis d'appel d'offres. Le 2 avril 2006 le contrat est signé. Le 25 avril 2006 l'ordre de service a été émis et le 7 novembre de la même année le terrain devant servir à l'installation du chantier du projet a été affecté. Douze jours plus tard l'équipe du projet représentant le maître de l'ouvrage est installée. Le 13 janvier 2007 le chantier démarre». Et GOMI de poursuivre «le 21 mars 2007 l'avance est mandatée au compte bancaire de l'entrepreneur. Le 22 novembre 2008 l'ouvrage du poste de chargement est affecté. Actuellement le projet a atteint un taux de réalisation de 80% et un taux des encaissements estimés à 60,56%. L'ensemble des équipements sont disponibles au chantier et réceptionnés par le maître de l'ouvrage. Le poste de chargement Pétrole et Condensat P2 est réalisé à 100% par GOMI et le maître de l'ouvrage refuse, depuis le 25 décembre 2009, de procéder à sa réception partielle». Le Groupement GOMI dénonce ce qu'il considère comme «sa mise à mort». GOMI invite les responsables de Sonatrach au dialogue «pour dissiper les malentendus et trouver les solutions pour l'achèvement de ce projet». Et GOMI de lancer un signal d'alarme: «Si rien n'est entrepris par Sonatrach notre entreprise risque de déposer son bilan». Nous avons sollicité, le 9 août dernier par e-mail puis par fax, la direction de Sonatrach RTC/ TRC de Béjaïa, pour qu'elle nous livre sa version des faits. Ses responsables nous ont affirmé qu' «ils répondront au plus tard la semaine prochaine». Nous attendons toujours leur réponse. |
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