Depuis de le début du mois de ramadhan, le
pavillon des urgences médicochirurgicales de l'hôpital «Youcef Damerdji» de
Tiaret sont débordées. En effet, si pendant le jour la cadence des admissions
reste acceptable. «Dès la rupture du jeûne, un nombre très important de
personnes se présentent à l'hôpital pour des maladies et autres malaises», nous
raconte un surveillant, à la mine fatiguée, rencontré sur place vendredi soir.
Et si la cadence des admissions augment substantiellement le soir, ce sont
surtout les «personnes atteintes de maladies chroniques et qui s'obligent à
jeûner, mettant du coup leur santé en danger», nous explique un infirmier qui
se démène pour apporter de l'aide à un homme portant une fillette au bras. Une
autre femme éplorée couvre de sa voix aigue tous les couloirs du pavillon des
UMC à la recherche d'une aide. L'on saura que sa fillette de 12 ans était
tombée d'une dalle haute de 7 m, pendant que ses parents étaient occupés à
rompre le jeûne.
Depuis le début du mois de carême ce sont,
en tout, plus de 324 personnes qui ont été admises ou soignées à l'hôpital
«?Youcef Damardji» de Tiaret. Pour de nombreux médecins de garde en exercice au
sein de ce même établissement hospitalier, cette situation est due en grande
partie à ce «mauvais réflexe qu'ont les malades en se rendant systématiquement,
et souvent venus de très loin, au plus grand hôpital de la wilaya, pensant y
trouver de meilleurs soins que les structures sanitaires qui leur sont pourtant
toutes proches», nous explique un médecin, «ce qui est archi-faux», conclut-il.