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![]() ![]() ![]() ![]() Une ambiance
particulière règne à Oran et ses localités environnantes, depuis mercredi,
premier jour de Ramadhan, notamment en soirée. Chaleur aidant, les cafétérias
et autres salons de thé de la ville ne désemplissent pas et nombre d'entre eux
restent ouverts jusqu'à une heure tardive de la soirée. Les adeptes de la
nicotine et de la caféine disposent d'un éventail de choix. Certains
établissements huppés ont même innové, mettant à la disposition de la clientèle
des narguilés, une mode qui s'est insérée récemment dans le paysage oranais, à
l'instar d'autres régions du pays. D'autres encore ont été réaménagés
spécialement pour la circonstance par leurs gérants pour accueillir des mordus
de jeux de hasard ou d'interminables parties de dominos. Autre constat pour un
grand nombre d'établissements de commerce, notamment ceux versés dans la
restauration et les pâtisseries, qui se sont aussitôt reconvertis, comme par
magie, dans la vente de zlabia et autres gâteaux traditionnels et ce, en fait,
depuis mercredi dernier, quelques minutes seulement après l'annonce du début du
mois de Ramadhan. L'entame du mois de carême a, en fait, constitué le sujet
principal des discussions dans les foyers et les lieux publics. Chacun y est
allé de son avis en exposant l'argument relatif à ce propos. «Je doute fort que
cela est une question de croissant lunaire. Avant peut-être, mais aujourd'-hui
ce sont des calculs mon cher ami», a expliqué un riverain au gérant d'une
cafétéria, qui venait de lui servir son verre de thé. Mais les jours passent et
Ramadhan a presque entamé sa première semaine, et c'est l'occasion pour
beaucoup de familles de se regrouper selon un rituel pour s'échanger de bons
vœux et s'inviter mutuellement pour rompre le jeûne. «C'est l'occasion pour
nous chaque année et à la même période, de nous réunir chez notre grand-mère.
Les frères et sœurs, qui se voient rarement, s'y retrouvent la nuit du doute et
on réconcilie ceux qui avaient un différend entre eux. Une autre rencontre
regroupant tous les membres de notre famille marquera la fin du mois sacré», a
confié un père de famille demeurant dans le faubourg de Medioni.
La même effervescence est constatée dans les mosquées et leurs abords immédiats où les fidèles ont longuement commenté entre eux les bienfaits du jeûne et les préceptes de l'Islam, mais c'est aussi le commerce sur les trottoirs jouxtant les mosquées. Les établissements de commerce, reconvertis dans la vente de chamia, zlabia et autres gâteaux traditionnels, sont carrément pris d'assaut. Des grappes de personnes s'agglutinent, quelques instants avant la rupture du jeûne, devant les portes de ces commerces, jouissant d'une certaine réputation relative à la bonne qualité des pâtisseries proposées à la vente. «Cela fait des années que chaque Ramadhan j'achète ici ma chamia. C'est la meilleure à Oran», a affirmé un riverain, qui attendait son tour d'être servi au seuil d'un local commercial, sis à proximité de la Tahtaha, dans le populeux quartier de M'dina Jdida. Elles sont nombreuses ces familles accompagnées d'une ribambelle d'enfants, qui se déplacent après le f'tour jusqu'aux localités côtières, jalonnant le littoral ouest. Fuyant de manière éphémère la suffocante chaleur régnant à Oran, elles se sont installées dans les crémeries, l'espace d'un court moment, pour profiter de la fraîcheur prévalant en ces lieux en dégustant des glaces. |
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