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Citernes d'eau sur les terrasses des immeubles: Des locataires se plaignent des dégradations

par Rachid Boutlélis

En dépit de leur interdiction, conformément à une loi promulguée pour la protection de l'environnement, les citernes d'eau poussent comme des champignons sur les terrasses des cités de logements à caractère social, ceinturant la ville et ce, au vu et au su de tout un chacun. Leur installation est à l'origine de l'importante dégradation du parc immobilier, bien de l'OPGI, causée par l'infiltration des eaux provenant des fuites de ces grandes masses d'acier ou de plastique. «Le plafond de mon appartement, situé juste en dessous de la terrasse, menace de s'effondrer à tout moment et les murs, minés par l'érosion, se défrichent à vue d'œil.

 Ce malheureux état de fait n'est pas constaté uniquement dans les logements des étages supérieurs car les autres voisins se plaignent également de l'avancée insidieuse de la détérioration», a fait remarquer un père de famille demeurant dans un immeuble sis dans le quartier de Maraval, réceptionné moins de dix ans auparavant. «Je me suis adressé à un responsable de l'agence OPGI territorialement compétente à mon lieu de résidence, pour signaler cette infraction à la loi. On m'a fait savoir qu'il fallait que je leur adresse une requête dans laquelle je citerai nommément les fraudeurs. C'est aberrant ! Ma famille est en danger, est-ce qu'on attend qu'il y est mort d'homme pour réagir ?», s'insurge notre interlocuteur. Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres locataires de cités de logements sociaux, qui signalent en plus les fissures qui sont apparues sur les façades et la détérioration des corniches de leurs bâtiments pour des raisons similaires. «Une opération d'assainissement s'avère nécessaire pour juguler les dommages causés aux immeubles», a confié un fonctionnaire, bénéficiaire d'un logement social. Toujours est-il que les responsables des services concernés devront se pencher sur ce phénomène en vue de l'éradiquer et protéger ainsi les biens et la vie du contribuable.