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Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a affiché
clairement sa position d'aller vers une grève dès la rentrée sociale, au cas où
il n'y a pas du concret d'ici le début du mois de septembre. Le porte-parole du
CNES, Abdelmalik Rahmani, que nous avons contacté hier, dira que les membres du
CNES devront se réunir quelques jours avant la rentrée pour déterminer le
timing et la forme de la grève (cyclique ou illimitée). Les responsables du
CNES se disent déterminés à aller vers un mouvement de protestation afin
d'exprimer leur ras-le-bol et exiger des actions concrètes, que ce soit de la
part de la tutelle ou du gouvernement. Selon eux, «les négociations» entamées
depuis 2 ans avec la tutelle n'ont débouché sur aucun résultat concret. Les
enseignants universitaires réclament, pour la énième fois, le règlement de la
question du régime indemnitaire, le droit d'achat des 6000 logements des
enseignants et l'amélioration des salaires. Pour les membres du CNES, la
revendication pilier est d'arriver à «un partenariat solide» entre les syndicalistes
et la tutelle. Autrement dit, le CNES demande qu'il soit consulté pour ce qui
est des dossiers qui concernent l'université et refuse d'être marginalisé dans
les grandes décisions.
Si le syndicat de l'enseignement supérieur a déjà tranché, de nombreux syndicats, notamment de l'éducation et de la santé, ont préféré attendre et accorder un peu plus de temps à leur tutelle pour se prononcer. Ils n'excluent pas cependant l'option de recourir à la grève dès la rentrée s'ils n'obtiennent pas des garanties, voire du concret. Le chargé de la communication du CNAPEST, Messaoud Boudiba, nous a déclaré hier que son syndicat devra se prononcer dans une semaine ou deux sur la possibilité ou non d'aller vers un mouvement de protestation. Le SG du syndicat national des enseignants du secondaire SNAPEST, Meriane Meziane, a affirmé pour sa part que son syndicat préfère attendre pour se prononcer. «On va leur laisser un peu de temps puisque la tutelle a rassuré les enseignants en décidant d'octroyer les arriérés liés aux primes jusqu'à 2011», a-t-il souligné. Notre interlocuteur n'exclut pas de recourir à la grève si les assurances du ministre de l'Education ne se concrétisent. Idem pour les syndicats de la santé qui se sont dit satisfaits des dernières réunions de conciliation avec le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, en attendant bien évidemment du concret. Le SG du SNPSSP, Dr Yousfi, a précisé qu'il y a des revendications qui peuvent être réglées rapidement, c'est-à-dire dès cette rentrée sociale. «On verra, dit-il, si la tutelle va respecter ses engagements». Pour sa part, le SG du SNPSP, Lyes Merabet, dira que son syndicat va demander une audience au cours de ce mois pour voir où sont arrivés les résultats des réunions de conciliation et de dialogue, en espérant que certaines revendications soient satisfaites dès cette rentrée, et ce, pour éviter, selon Merabet, «le retour au conflit». |
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