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L'entraîneur national, Rabah Saâdane, passe pour être l'homme fort du
football algérien en ce moment. Et pour cause ! Lors de sa récente sortie
médiatique, Saâdane a fait montre d'une très grande assurance et surtout d'une
confiance en soi après avoir été descendu en flammes au lendemain du Mondial
sud-africain. Fortement critiqué et poussé vers le départ par la FAF, Saâdane
revient en force pour «imposer» sa vision du football algérien.
De prime abord, il a tenu un discours contraire à celui qui est développé par les responsables de la FAF en affirmant que son objectif consiste à qualifier l'équipe à la CAN-2012. Or, à la FAF, on soutient que Saâdane est tenu de mener l'équipe au podium de cette compétition. A la FAF, où l'on a fait des pieds et des mains pour imposer un adjoint au coach national, on se rend compte que Saâdane vient d'imposer son diktat. Pourtant, lors de la dernière réunion du bureau fédéral, il a été décidé de renforcer le staff technique. «Il a été décidé, d'un commun accord, de renforcer le staff technique national par des techniciens de haut niveau et de mieux structurer la gestion de l'EN, notamment par la nomination d'un entraîneur national adjoint et d'un manager général de l'équipe», est-il consigné dans le procès-verbal du bureau fédéral. Saâdane a fait savoir que, «pour le moment, j'ai un seul adjoint, en l'occurrence Zohir Djelloul. On engagera un autre technicien au moment opportun», a-t-il affirmé. Mieux encore, il s'est opposé au vœu pieux de la FAF, à savoir engager un entraîneur étranger. Saâdane a été catégorique à ce sujet puisqu'il tient à «l'algérianisation» du staff technique de l'équipe nationale. Il a affirmé qu'il choisira un technicien algérien pour l'intégrer dans le staff technique, se projetant ainsi sur l'avenir. Saâdane a expliqué que de jeunes techniciens algériens doivent faire partie du staff technique afin qu'ils puissent gagner en expérience, comme c'est le cas de Kebir ou Zohir, a-t-il dit. D'ailleurs, il a rappelé que lui-même, il avait beaucoup appris du défunt Mokrane Oualikène et de Rachid Mekhloufi. Il s'agit en fait d'un refus catégorique de la part de Saâdane d'engager un technicien étranger. Une réponse claire et nette à la FAF qui prévoyait de recruter un coach étranger. Il a également réussi à maintenir son «fidèle» adjoint, tout en amenant la FAF à désigner un nouveau manager pour l'équipe nationale. Saâdane refuse également que l'équipe nationale cache les problèmes réels du football algérien, rappelant que l'effectif de la sélection est importé des championnats étrangers. Un message aux responsables du football national qui tardent à mettre en place une DTN, mais aussi à certains techniciens qui n'hésitent pas à tirer à boulets rouges sur l'équipe nationale. En somme, Saâdane est sorti grandi du Mondial sud-africain au moment où ses «détracteurs», pour reprendre son expression, se sont fait discréditer. A présent, il reste à Saâdane d'atteindre son objectif premier (qualification à la CAN-2012). Autrement, il est guetté au tournant. |
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