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Les représentants
de quelque 450 acquéreurs de lots de terrain acquis fin 1999 ont été reçus par
le nouveau président de l'APC de Batna, M. Ali Melakhsou, au niveau du siège de
l'hôtel de ville, samedi dernier. La genèse de ce contentieux relève de la
nature juridique du terrain appartenant à des familles de Batna, à la
périphérie ouest de la ville, à vocation agricole, mais cédé à des privés de
modeste condition pour y construire un logis. 450 prétendants y ont souscrit.
Il est connu que cette attribution n'ouvre pas droit à l'obtention d'un permis
de construire, ce qui par conséquent a amené les 450 bénéficiaires à entamer
des constructions illicites. Les municipalités précédentes ont alors procédé
aux démolitions. Ce qui a à l'époque soulevé des indignations. Les
ex-présidents de l'APC ont promis alors des régularisations, sauf que la
programmation de la nouvelle ville par l'actuel wali, M. Bouaghi Abdelkader,
doit se faire. Les plaignants ajouteront que «cette coopérative a été vendue à
un promoteur privé pour l'édification de logements et équipements publics, et
s'est effectuée au détriment de notre droit sur la possession du terrain sur
lequel nous comptons ériger des logements en autoconstruction». L'affaire est
en justice et, selon les propos d'un membre, le verdict sera connu en
septembre.
Ecoutant ses interlocuteurs, le magistrat de la ville lâchera fermement: «Nous avons compris que vous voulez une régularisation de vos lots alors que le contentieux est pendant en justice. Donc nous ne vous promettons rien sauf une enquête appronfondie avec les services techniques concernés et nous prendrons une décision adéquate, allant dans le sens des attentes de nos électeurs». Sur ce, cinq membres parmi les 450 plaignants se sont constitués en interlocuteurs avec l'administration. Et à la rentrée sociale, cette affaire qui aura duré plus de 12 ans sera tranchée. «Notre malédiction est l'érection de la nouvelle ville qui avec ses 6.000 logements et divers équipements publics. Cela a attisé les convoitises des barons du foncier à Batna, où l'on dit que c'est la ville la plus chère en matière d'immobiliers», se dépitent les plaignants qui auront été quand même soulagés d'avoir trouvé une écoute auprès des locataires de l'hôtel de ville. |
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