Dans le cadre des opérations de sensibilisation des malades chroniques, à
la veille du mois sacré du Ramadhan, la fédération algérienne des associations
de diabétiques en collaboration avec le laboratoire algérien du développement
de l'industrie pharmaceutique ont organisé, hier, à Alger, une rencontre
regroupant des spécialistes et des représentants des associations. Au cours de
cette rencontre, il a été révélé que le nombre de personnes atteintes de
diabète en Algérie ne cesse de croître. Selon le président de la fédération des
associations des diabétiques, le professeur Bouaâyad Mohamed, le nombre de
personnes atteintes par cette maladie à travers le territoire national est
passé de 1 million il y a sept ou huit années à quelque 2 millions aujourd'hui.
Ce chiffre pourrait être revu à la hausse si l'on se réfère au fait que la
moitié des malades sont méconnus ou non diagnostiqués. Le même spécialiste a
rappelé les facteurs favorisant l'apparition du diabète caractérisé par des
anomalies dans la régulation du glucose dans le sang, un facteur héréditaire
important, avec, en plus, la présence d'agents précurseurs tels que l'excès de
poids et le manque d'activité physique qui deviennent manifestes chez les
personnes fragilisées et donc prédisposées à développer un diabète. Le
professeur Bouâayad a insisté sur le strict suivi du traitement préconisé,
signalant que quand le diabète est installé, il a un impact social très néfaste
sur la personne diabétique dont une diminution éventuelle de l'espérance de vie
et un risque assez prononcé de subir des complications, notamment l'amputation
du pied. Sur ce point précis, les responsables du laboratoire algérien du
développement de l'industrie pharmaceutique ont indiqué qu'un nouveau
médicament pour le traitement du pied diabétique, produit par le laboratoire et
disponible uniquement au niveau des hôpitaux, sera mis en vente au niveau des
pharmacies.