Annulée pour les uns, reportée pour les autres, l'assemblée générale
extraordinaire du collectif des travailleurs de l'Etablissement de gestion des
services aéroportuaires de l'Ouest (EGSAO), prévue le 8 du mois en cours, n'a
pas eu lieu.
Initiée par le partenaire social en vue de faire pression sur la
direction générale pour s'asseoir à la table de négociations afin d'élaborer la
convention collective de laquelle dépend toute politique salariale et
indemnitaire de l'entreprise, la rencontre n'a pas reçu l'aval de la tutelle
qui a convoqué pour hier le syndicat d'entreprise pour une réunion afin
d'avancer dans le projet commun. Cependant, l'annulation de cette AGE vient de
mettre à nu certaines contradictions entre les deux parties, reflétant
clairement les divergences de points de vue. Ainsi, si pour le syndicat,
l'annulation par l'administration de cette rencontre est une mesure arbitraire,
étant donné que la demande a été faite dans les temps et comme le stipule la
loi, si aucune réponse n'est donnée dans la huitaine, l'AG est maintenue de
facto. En plus, le syndicat, par le biais de son premier responsable, met en
avance les intimidations dont auraient fait l'objet certains membres de la
représentation syndicale de la part de l'administration. Du côté de la
direction, on développe une tout autre thèse avec comme toile de fond toute une
série de réunions consacrées au projet de la convention d'entreprise et dont
une première mouture aurait été adressée au syndicat pour servir de base de
négociations. Selon le responsable des ressources humaines de l'EGSAO, le
processus de négociations a eu lieu normalement comme le certifie les
procès-verbaux de réunions qui se sont déroulés depuis janvier de l'année en
cours, ceci, contrairement au syndicat qui affirme qu'aucune réunion sérieuse
n'a été tenue. L'autre constat réside dans le fait qu'une scission est apparue
au sein de la composante du syndicat d'entreprise. Pour la chargée de
l'organique, l'actuel SG active seul sans se référer aux autres membres du
syndicat, ajoutant que, depuis son avènement, il n'a jamais été à la hauteur
des espérances des travailleurs et qu'à la veille de la fin du mandat, il veut
sauver la face en faisant le forcing pour retrouver sa crédibilité actuellement
contestée, selon la même source, par les travailleurs qui auraient boudé eux
mêmes l'AGE de mercredi. En somme, à l'EGSAO, la situation reste confuse avec
un conflit en vue.