Mis à part les autres attentes sociales,
cadre de vie, emploi, c'est la préparation du mois de ramadhan 2010 qui est au
menu des discussions des familles, notamment les chefs de ces dernières et bien
sûr les ménagères bel abbésiennes qui tiennent à tout prix à préserver les plus
anciennes et ancestrales traditions d'accueil de ce mois sacré qui est celui en
principe de la piété, conformément aux dignes valeurs de l'Islam.
Hélas, plusieurs considérations dictent de
nouveaux comportements. Passons dans les domiciles, appartements, ou haouchs
des anciens quartiers autochtones village Errih, Gambetta, Sidi Yacine et
autres Haï Doha (ex-Perrin), Graba, Monplaisir, ville Abbou, c'est le grand
lavage à grande eau, d'autres ne se limitent pas à cet aspect-là, c'est des
couches de peinture dans la cuisine et autres espaces de la convivialité
ramadhanesque? C'est une démarche de souhait de bienvenue à cet heureux invité
que ce mois sacré où le renouvellement parfois de la vaisselle est prévu et
cadre dans ces multiples préparatifs, qui sont dénommés communément, dit-on,
par «Fel». D'autres habitudes concernent l'acquisition précoce des différents
produits, tomates, épices, couscous qui inévitablement passent par les mains
des ménagères? tel un chantier mis en branle où le relais est passé aux
adolescentes, demain futures mamans? Des mères intransigeantes font rouler le
couscous et le sèchent jusqu'au premier jour. Ce n'est pas l'unique créneau en
ces ultimes journées chaudes du mois de chaabane? Synonyme pour beaucoup de
citoyens d'un retour des plages, et fin des cérémonies de mariages. A l'heure
où les différentes mosquées de la wilaya se drapent, elles aussi d'un décor
lumineux approprié pour accueillir les fidèles.