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Trois mois presque après le souvenir, comme
chaque année, du colonel Si M'hamed Bouguerra, commandant de la wilaya IV
historique, tombé au champ d'honneur à Ouled Bouachra, le 5 mai 1959, les
moudjahidine survivants de cette même wilaya IV avaient, encore une fois,
rendez-vous, jeudi dernier, avec une autre figure emblématique de la Révolution
de Novembre 1954, le colonel Tayeb Bougacemi dit «El-Djoughlali».
Une commémoration, la 51ème, qui a commencé en début de cette journée, avec le recueillement, levée des couleurs, dépôt de gerbes de fleurs, lecture de la Fatiha et biographie du chahid Si Tayeb El-Djoughlali, au cimetière des chouhada de Aïn D'heb. Une cérémonie où l'on a noté la présence, outre celle des autorités locales civiles et militaires, d'anciens officiers de l'ALN dans cette wilaya IV historique dont les commandants Omar Ramadhane, Mohamed Bousmaha dit «Moh Berrouaghi», Lakhdar Bouregaâ, Mustapha Cherchali représentant M. Saïd Abadou, S.G de l'ONM, ainsi qu'un grand nombre de compagnons d'armes du chahid Si Tayeb El-Djoughlali, et de simples citoyens venus se souvenir et rendre hommage à cet illustre héros. Ce sera ensuite le départ vers la petite commune d'El-Omaria, chef-lieu de daïra, situé à 41 km au nord-est de Médéa, commune natale de Si Tayeb El-Djouglali, où la délégation officielle procéda à l'inauguration d'un ensemble de 48 logements participatifs qui a été baptisé du nom du chahid Ménouar Gasmi (1942-1959, un enfant de cette commune d'El Omaria. Au CEM Mohamed Moussa, les familles des deux chouhada ont été honorées en même temps que les élèves les plus méritants aux différents examens scolaires de cette année 2010. Qui était le chahid Colonel Tayeb Bougacemi dit «Si Tayeb El-Djoughlali» né en 1916, au douar Ouled Torki de la fraction des Béni Bouyagoub, dans la commune d'El-Omaria (ex-Champlain), le petit Tayeb Bougacemi grandit au sein d'une famille d'agriculteurs et fit ses études primaires à l'école du village, tout en apprenant le Saint Coran. Après son passage à Sidi Moussa et Soumaâ, dans la wilaya de Blida et Alger où il eut la chance d'assister à des cours donnés par les cheikhs Bachir El-Ibrahimi et Tayeb El-Okbi, il abandonnera ses études en 1936. Une année plus tard, il se lancera dans les activités politiques et après deux arrestations, il entrera dans la clandestinité jusqu'au déclenchement de la lutte armée. Au contact de Souidani Boudjemaâ, un autre valeureux chahid, il s'investira, corps et âme, dans la libération du pays. Son sens de l'organisation et de la discipline lui valut d'être promu responsable de la zone II, de la wilaya IV historique. Il sera élevé au grade de commandant en 1957 et sera connu dès lors, sous son nom de guerre de Si Tayeb El-Djoughlali. Promu au grade de colonel Si Tayeb El-Djoughlali est nommé commandant de la wilaya VI, au lendemain de la mort, au champ d'honneur, du colonel Si El-Haouas. Revenu d'une mission qui l'avait mené en Tunisie, il apportera les dernières retouches à son départ vers le Sud pour la prise de ses nouvelles fonctions. Et c'est en cours de route, lors d'une embuscade tendue par l'armée coloniale, dans la région de Had S'hari, dans l'actuelle wilaya de Djelfa, plus précisément dans le Djebel Gaâgaâ, que Si Tayeb El Djoughlali mourut au champ d'honneur, le 29 juillet 1959. |
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