Un dispositif
sécuritaire vient d'être installé à Mers El-Kébir, avec comme mission
principale, la lutte contre le phénomène du vol à la sauvette ciblant les
automobilistes sur la RN2 menant vers la corniche. Ainsi, la réaction de la
police suite aux appels des citoyens ne s'est pas fait attendre. A hauteur du
rond-point du centre-ville, près du marché couvert municipal, un fourgon de la
police est en stationnement à longueur de journée. Une escouade de policiers,
dont le nombre varie au fil des heures en fonction de l'ampleur du trafic
automobile, est en faction sur place. La vigilance est de mise. Sur l'axe
routier traversant la ville, des agents de sécurité, en gilets, talkies-walkies
en main, font le va-et-vient à travers la myriade de véhicules. Le moindre
mouvement suspect sur le trottoir comme sur la chaussée est aussitôt signalé.
Ces éléments en uniforme sont accompagnés d'autres en civil qui sillonnent le
grand boulevard, aux aguets des voleurs. Par contrecoup, même la circulation
est désormais un peu plus fluide qu'auparavant sur ce tronçon à double voie qui
faisait monter l'adrénaline aux automobilistes et donnait du fil à retordre aux
trois ou quatre agents auparavant complètement dépassés par les évènements. En
effet, le dispositif sécuritaire déployé depuis quelques jours a non seulement
coupé l'herbe sous le pied des escamoteurs des portables et des bijoux et
autres objets de valeur, mais il a également réussi à décongestionner un tant
soit peu ce point noir. En tout cas, et cela est complètement palpable, la
régulation de la circulation est depuis quelques jours autant optimale
qu'efficace. Et si l'encombrement persiste, il est dû à d'autres facteurs
contre lesquels les agents n'y peuvent rien, comme le mauvais état de la
chaussée notamment depuis les derniers travaux de Seor et l'absence d'arrêts de
bus aménagés et de stations taxi. L'étau serré, les cohortes de malfaiteurs ont
regagné leurs gîtes. C'est le début d'hibernation en pleine saison estivale.
Les estivants peuvent enfin rouler vitres baissées à Mers El-Kébir sans
craindre d'être surpris par une main fureteuse. C'est le retour de la sûreté.
Toutefois, il y a lieu de signaler quelques lacunes et déficiences tant dans le
dispositif mis en place que dans certains points non encore sécurisés. C'est le
cas des points à hauteur de la station-service et de la route qui monte au
tribunal militaire et à la briqueterie dite «Le Projet», près de la passerelle
pour piétons de Haï Ouarsenis et, notamment, les escaliers du quartier Haï
Ezzohour (ex-Roseville) où des agressions sont signalées quotidiennement au
moment où les véhicules arrivent aux ralentisseurs. Pour ce périmètre, Haï
Ouarsenis-Sainte Clotide, dépendant de la Gendarmerie nationale qui en est
territorialement compétente, un appel persistant est réitéré par les citoyens à
destination de ces services de sécurité pour prendre des dispositions à
l'instar des services de la sûreté de daïra.