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Hier mardi, il y
avait un monde fou au service de l'état civil «Sidi Rached», situé à l'entrée
de l'avenue du 20 Août 55, à Constantine. Les usagers allaient dans tous les
sens et l'affluence était telle que les gens se marchaient pratiquement sur les
pieds. Les présents se bousculaient, les uns les autres, bien malgré eux et la
tension des préposés aux guichets était visible. L'exaspération était ressentie
sur les visages des demandeurs dont plusieurs prenaient très mal la chose.
Selon le directeur des Affaires publiques et de la Réglementation, Fethi Bousbouaa, questionné sur cette affluence anormale, «les services de l'état civil sont en train de vivre leurs journées les plus folles et les plus difficiles de l'année. Tous les guichets sont submergés de travail». D'après ce responsable, depuis quelques jours ses services enregistrent un véritable pic de demandes de différents documents». Les raisons de ce pic sont dues aux forts taux de réussite aux examens de cette fin d'année scolaire 2010, à commencer par le baccalauréat, le BEM, la 6ème, sans oublier les différents examens qu'organisent l'armée, la gendarmerie nationale et la police et autres institutions. Et de poursuivre «figurez-vous que le service d'état civil de la commune reçoit près de 4.000 commandes d'extrait de naissance classique, et non du «12 S» par jour, et chacune de ces commandes consiste en la demande de plusieurs exemplaires: de deux à quatre». Et de préciser que, «ce sont ainsi pas moins de 350 actes qui sont délivrés chaque jour, et ce, bien sûr après les recherches aux registres, la rédaction du document et les vérifications nécessaires. L'opération pour chacun de ces actes de naissance, exige un temps minimum d'un quart d'heure, c'est dire que les congés sont suspendus pour tous, et que pour répondre à cette trop forte demande, les agents travaillent jusqu'à 18h. Selon la réglementation, il y a lieu de satisfaire dans la journée même, toutes les demandes des citoyens hors wilaya, et comme près de 60% des demandes d'actes émanent de citoyens hors de la commune et même des autres wilayas, «nous faisons la permanence et travaillons ainsi les vendredi et samedi». Une autre raison à cette surcharge de travail a trait à la concentration des naissances au niveau des hôpitaux et maternités de la ville, où un grand nombre de femmes, résidant en dehors de la commune, viennent pour y accoucher. Les naissances enregistrées dans la commune se montent ainsi à 27.000 par an, ce qui se traduit au niveau du service de l'état civil par l'inscription de pas moins de 80 par jour, alors que dans la commune limitrophe de Ain Kerma, il n'est enregistré que 3 à 4 naissances par jour. Enfin notre interlocuteur, ajoute que la situation s'est compliquée par les traditionnelles opérations de renouvellement de livrets de famille et d'autres documents que délivre le même service. Questionné enfin sur les erreurs de transcriptions qui persistent encore, M. Bousbouaa fera savoir que si l'erreur relève de la simple rédaction, elle sera prise en charge et corrigée de suite. Maintenant si elle relève du registre de l'état civil, il faut savoir que l'on n'a pas le droit de la corriger de nous mêmes. Cela ne peut se faire que par jugement du président du tribunal, dans le cas où l'erreur touche un nom complet et celui du procureur quand cela exige juste un changement d'une lettre. |
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