Les habitants de la ville de L'Arba, qui se
sont habitués à recevoir l'eau, chaque jour dans leurs robinets, se demandent
depuis plusieurs jours pourquoi est-elle devenue plutôt rare en ces jours de
canicule. En effet, les ménagères qui recevaient cette eau quotidiennement
durant plusieurs heures ont vu le temps qui leur était alloué diminuer pour ne
pas dépasser une heure et demie, alors que le débit avait baissé sensiblement,
même si elles sont alimentées chaque jour mais à des horaires différents de
ceux auxquels elles étaient habituées. Pour essayer d'en savoir plus, nous nous
sommes rapprochés du P/APC, M. Remili Abdenour, qui nous a affirmé
qu'effectivement l'alimentation en eau potable de la ville et de ses quartiers
avait été revue à la baisse car le niveau de la nappe phréatique avait baissé
de manière significative, et le débit des sept forages est passé, en quelques
jours, de 97 l/s à seulement 51 l/s actuellement soit une baisse de près de
50%. Malgré cela, l'APC avait continué à assurer l'alimentation quotidienne en
diminuant le temps alloué à chaque quartier. Continuant sur la même lancée, le
1er adjoint M. Boutelba Saïd, affirme qu'ils ont veillé personnellement, lui et
le P/APC, à la réparation du réseau et des pompes, parfois jusqu'à une heure
tardive de la nuit, et ce, pour éviter les coupures. Actuellement, il n'y a
aucune pompe en panne et aucune fuite à travers le réseau d'AEP de la ville ou
de ses environs. Mais au cours de leur tournée dans la ville, les membres de
l'APC ont remarqué que plusieurs citoyens, propriétaires de magasins ou
habitant au bord de la route, arrosaient cette dernière à l'aide de tuyau,
gaspillant ainsi une très importante quantité d'eau, alors que certains
citoyens n'en recevaient presque pas chez eux. Devant ce gaspillage, l'APC a
procédé au changement des horaires d'alimentation pour la ville et les
quartiers périphériques de 8h du matin à 21h, pour au moins, éviter ces
arrosages à grande eau des rues, sous prétexte de faire retomber la poussière
soulevée par le passage des voitures. C'est donc un appel pressant que veut
lancer le P/APC à ses concitoyens afin qu'ils cessent ce gaspillage, plus
particulièrement pour ceux qui «lavent» les rues et ceux qui utilisent l'eau du
robinet pour l'irrigation. Même les propriétaires de stations de lavage et
graissage ont reçu une mise en garde contre l'utilisation de l'eau courante
pour leur activité, sous peine de fermeture pour les contrevenants. Enfin, et
pour éviter pareille déconvenue, l'APC a engagé des travaux pour la confection
d'une digue au niveau de l'Oued El Djemaâ, afin de retenir l'eau et permettre
ainsi son infiltration pour l'alimentation de la nappe d'eau locale. Un
huitième forage est en cours de réalisation qui viendra renforcer le débit mais
il y a lieu d'étudier la possibilité de diversifier les modes d'alimentation
qui ne se basent actuellement que sur les forages avec la réalisation de
retenues collinaires au niveau d'Oued Mouilha, par exemple, ou par le captage des
innombrables sources situées sur les hauteurs de la ville.