|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Catastrophe! Désastre! Comment peut-on qualifier autrement la situation
du football à Mostaganem et sa région ? Les présidents des trois clubs de
football de Mostaganem, l'ESM, le WAM et l'USM, ont décidé de jeter l'éponge et
de mettre la clé sous le paillasson. En outre, une source crédible nous a
informé hier que les dirigeants des autres clubs tels que le CRM Bouguirat,
l'IRB Sidi Lakhdar, Aïn Tedeles, le CRB Sidi Ali seraient sur le point de
démissionner. Ces évènements sont très graves pour une ville comme Mostaganem
et sa région, lesquelles, par un passé pas si lointain, constituaient l'une des
places fortes du football national. Aussi, et à notre avis, les autorités
locales sont appelées à intervenir pour éviter la déperdition de toute une
jeunesse car, à cette cadence, le sport roi risque de disparaître d'une ville
où l'Espérance a eu le mérite et l'honneur de disputer la première finale de la
Coupe d'Algérie de l'histoire du football national en 1963 avant de récidiver
en 1965. Aujourd'hui, Ettaradji est en voie d'implosion. Une honte par rapport
aux dirigeants et aux grands joueurs qui ont endossé le maillot ?'Vert et
Blanc'' comme les Ould Bey, Ould Moussa, les frères Kheirat, Maouche, Zidane et
les autres. Durant les deux dernières années, l'ESM, avec les deux frères
Benchenni et le coach Aâssas, a défrayé la chronique mais sans pour autant
réaliser le rêve de tous les Espérantistes. Pourquoi ? Certains joueurs
d'expérience et anciens dirigeants ont induit en erreur les deux seuls
bailleurs de fonds, car l'argent seul ne suffit pas pour gérer d'une manière
appropriée une équipe de football sans avoir tracé au préalable une politique
en fonction des objectifs déterminés, et sans avoir mis en place une structure
humaine répondant aux critères requis. Aussi, à l'instar du WAM et de l'USM,
l'Espérance a été tout simplement victime de la négligence des autorités
locales. ?'Avec un budget de quatre milliards et 400 millions de centimes, nous
nous sommes classés en troisième position, je pense que c'est un exploit. Nous
n'avons pas eu droit à une quelconque reconnaissance'', nous a affirmé le
président démissionnaire de l'ESM. Idem pour le WAM qui se trouve dans la même
situation envenimée par la crise financière qui perdure depuis plusieurs
saisons.
Encore plus, les dirigeants du Widad sont outrés du fait que leur équipe n'a même pas mérité une réception ou une autre forme de reconnaissance de la part des autorités après son accession en Nationale Deux. Selon les responsables widadis, leur équipe a souffert le martyre la saison qui vient de s'écouler. ?'Avec 500 millions de centimes de l'APC et 600 millions de centimes de la wilaya, alors que les dépenses s'élèvent à deux milliards 197 millions de centimes. C'est trop, on n'en peut plus'', nous ont-ils dit. Un dirigeant du WAM n'a pas omis de souligner le geste de l'ancien président du club, Kaïd Omar: ?'c'est le seul qui nous a aidés dans les moments cruciaux'', nous a-t-il affirmé. C'est le même calvaire pour l'USM, la troisième équipe de Mostaganem, qui a eu l'honneur d'étaler publiquement et d'avoir le courage de présenter dans le tribunal la première affaire de corruption de toute l'histoire du football national à l'issue du match USM-CRB Mazouna. Le désengagement des autorités locales a fini par avoir raison du président Boukhatem qui a fini par quitter le club. Selon certains responsables de ce club, personne ne se soucie de cette équipe ni encore moins de ses jeunes. En somme, la situation risque de prendre des proportions alarmantes avec en plus des préjudices vis-à-vis de tous les jeunes affiliés à l'ESM, le WAM et l'USM. Ceci dit, il ne faudrait pas oublier le rôle mobilisateur joué par les clubs de la région tels le CRM Bouguirat, l'IRB Sidi Lakhdar, le CRB Sidi Ali et le CA Aïn Tedeles durant les décennies depuis 1962. Où sont passés ces responsables locaux qui crient sur tous les toits pour clamer haut et fort qu'ils sont au service de la jeunesse ? C'est grave et désolant au moment où personne ne semble conscient des conséquences que peut engendrer une situation pareille. Par ailleurs, on vient d'apprendre que seul l'ex-président de l'ESM est invité aujourd'hui à l'APW. A cet effet, l'ancien président de l'USM nous a fait part de son étonnement dans la mesure où il n'est pas concerné par cette invitation tout comme l'ex-président du WAM. |
|