|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Si le crime évolue, mue et s'organise dans
le temps et dans l'espace, les moyens de l'Etat pour l'élaguer puis l'éradiquer
dans la durée devraient être plus performants, sophistiqués, efficaces et
évolutifs, pour ne pas se contenter de prendre en charge uniquement les
affaires locales et régionales, mais aussi celles dites extra muros qui
nécessitent une étroite collaboration, des efforts soutenus, des nouvelles
techniques d'appréhension et des méthodologies plus performantes.
La sûreté de wilaya de Aïn Témouchent entend s'inscrire dans la perspective de cette dynamique que compte concrétiser le programme de performance 2010-2014. Les journées portes ouvertes organisées au Centre d'insertion des jeunes (CIJ) de Aïn-Témouchent ont pu montrer aux observateurs avérés quelques indices et indicateurs des appoints structurels, organisationnels et sécuritaires déjà introduits et devant entrer en fonction dans les jours à venir. On cite dans ce contexte précis le centre cynophile, la brigade de recherche et d'investigation et l'élargissement des compétentes en termes de couverture sécuritaire pour les régions dépourvues (Oulhaça), ou celles nécessitant un renforcement et un redéploiement (Aïn-Témouchent, Béni-Saf?). S'agissant du volet des accidents de la circulation, les statistiques exposées avaient trait uniquement à la situation des deux trimestres de l'année 2010, et pas celles des exercices précédents, notamment 2009, 2008 et autres. Interrogé sur ce point, on nous dit que pour le moment, c'est tout qu'il y a? Cette lacune nous dicte de ne pas faire de lecture d'analyse en nous appuyant uniquement sur les données de deux trimestres, au cours desquels le nombre des accidents enregistrés a été de 40 et 43, avec un hausse de 7,5%. En matière de recrutement, les demandes ont connu une régression entre 2008 et 2009 et les tableaux présentés aux visiteurs ne donnent pas d'explication. Pour les officiers, la tendance est passée de 230 à 105, celle des inspecteurs est descendue de 132 à 44 et celle des agents a reculé de 541 à 180. La seule explication fournie quant à cette tendance est le fait que les besoins sont arrivés à leur niveau souhaité. Le stand consacré aux affaires de détournement des deniers publics répond quasiment aux sollicitations des observateurs intéressés par les efforts déployés par l'Etat pour éradiquer un tant soit peu ce phénomène social grandement médiatisé et à coup de manchettes à travers le territoire national. Une lecture comparative des deux dernières années montre que les préjudices sont passés de 10.723.900 dinars en 2008 à 84.111.520 dinars en 2009. Les affaires de contrebande ont été au nombre de 21 en 2008 pour un montant de 2.491.300 dinars, contre 11 affaires en 2009 pour un montant de 972.930 dinars. Comme la période est assez courte, les analyses à faire ne peuvent pas être significatives. Cependant, pour le premier semestre 2010, il a été enregistré 8 affaires de détournement impliquant 41 personnes pour un montant de 17.700.634 dinars. Le volet de la contrebande pour les six premiers mois de 2010 s'est soldé par un bilan de 11 affaires, avec 35 personnes impliquées et un montant de la marchandise saisie évalué à 5.276.910 dinars. Le département chargé des affaires criminelles a excellé par la rapidité mise à les solutionner. Ainsi, sur un total de 82 affaires impliquant 201 personnes en 2008, la résolution a atteint 84,53%, contre 90,56% en 2009 pour 96 affaires mettant en cause 235 personnes. Cette amélioration notable montre que le département est bien outillé et dispose de moyens. Cependant, le crime organisé, la cybercriminalité, le blanchiment d'argent, les crimes transfrontaliers, les crimes de terrorisme, la grande contrebande sont des chantiers qui nécessitent des moyens d'envergure et sophistiqués. |
|