Le prix de 50 DA pratiqué par l'ETO pour les usagers de la télécabine
reliant le centre-ville d'Oran à Bel Horizon, décrié par les rares personnes
qui l'empruntent, est jugé normal par le directeur de l'entreprise des
transports d'Oran, M. Agouni.
Pour lui, payer 50 DA pour un bol d'air sur les hauteurs de la ville et
apprécier sa beauté constitue un luxe d'autant que ce moyen de transport évite
aussi bien les embouteillages et permet de rejoindre la destination en un temps
relativement court. Le même interlocuteur précise que pour les usagers à
destination des Planteurs, le prix est équivalent à celui des bus, à savoir 15
DA. Au sujet des perspectives, M. Agouni estime à juste titre que la
rentabilité de cet équipement dépend également de la valorisation du site de
Bel Horizon et du plateau du Murdjadjo. Pour rappel, cet espace a été aménagé
avant d'être délaissé durant plusieurs années et le retour de la sécurité a
amené des dizaines de familles à le réinvestir en dépit du manque flagrant de
commodités. Il a révélé également qu'un projet de modernisation des télécabines
datant de la génération 80 est actuellement en étude au niveau de la commission
des marchés du ministère des Finances. Le même responsable est revenu également
sur la question du service public dans le secteur du transport dévolu à une
entreprise publique devant constituer un instrument de régulation, notamment à
Oran où les opérateurs privés n'arrivent toujours pas à exercer selon les
normes. Il considère que le dernier tarif en vigueur depuis le 6 du mois en
cours est loin d'être un prix juste étant donné que pour aller dans la vérité
des prix, seul un ticket à 20 DA peut permettre un équilibre financier.
Toutefois, ce relèvement du tarif permettra de renflouer les caisses de
l'entreprise pour faire face également à la masse salariale de près de 350
agents. Au sujet du renforcement de l'actuelle flotte de l'ETO constituée de 50
véhicules, notre interlocuteur estime que c'est inévitable, étant donné que le
plan de charge est appelé à être développé, ce qui induit la nécessité d'avoir
d'autres véhicules et investir d'autres dessertes.