Pendant près d'une semaine, cinq jours exactement, les éboueurs ont «décidé» de bouder le populeux quartier «Cité Petit» et de ses environs immédiats. Hier matin, ils ont enfin daigné ramasser les détritus qui se sont accumulés tout au long des cinq jours. Bien entendu, les habitants du quartier n'étaient pas du tout ravis de cette situation, avec tout ce qu'elle peut engendrer comme désagréments : odeurs nauséabondes, prolifération des moustiques et autres rongeurs, sans parler des chiens errants qui ont fait ripaille pendant cinq longues journées. En fin de compte, excédés, les habitants du quartier ont pris les choses en main pour attirer l'attention des responsables sur ce laisser-aller. La meilleure manière pour eux était de mettre un tas de détritus bien en évidence au beau milieu de la chaussée. Et ils ne ratèrent pas leur coup, puisque les éboueurs ont été envoyés illico presto à la Cité Petit pour la débarrasser de ces ordures de cinq jours, mais seulement sur le grand boulevard.

En effet, si vous faites un tour par les innombrables ruelles du quartier, vous constatez que la situation n'a pas changé d'un iota. Des ordures à chaque coin de rue, bien sûr dans des poubelles, mais pas enlevées pour autant, pourrissant sous la chaleur suffocante de ces derniers jours. Dans les cafés et autres lieux publics de ce quartier, les discussions de certains groupes d'habitants tournaient autour de ce problème très envahissant.

D'autre part, la situation dans les quartiers avoisinants n'est gère reluisante non plus. A la cité 870 logements, la cité 350 logements, Mimosas et autres, c'est le même constat. Et pourtant, au niveau de ces quartiers, normalement, des rotations nocturnes et diurnes sont prévues. Alors, les habitants produisent-ils plus de détritus que d'habitude ou est-ce les éboueurs qui font moins de rotations que d'habitude ?