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Historique! Un pays européen sera pour la première fois champion du monde
hors du vieux continent à l'issue de la finale entre Pays-Bas et Espagne,
sommet rêvé pour les deux meilleurs buteurs du tournoi Sneijder et Villa (5
buts) dimanche à Johannesburg . Qui soulèvera la Coupe dans un magnifique
Soccer City vibrant du bourdonnement des vuvuzelas ? Deux pays, jamais sacrés
depuis la création du Mondial en 1930, attendent dans la ferveur le dénouement de
la première Coupe du monde sur le sol africain. L'Espagne, championne d'Europe
en 2008, n'avait jamais accédé à la finale d'un Mondial. Régionalisme et
rivalité Barça/Real sont rangées au placard en attendant la reprise de la Liga
et 46,6 millions d'Espagnols, dingues de ballon rond, rêvent d'imiter
l'Allemagne pour doublé Euro-Mondial (1972-1974).
La France l'avait réalisé dans l'autre sens, Mondial-Euro (1998-2000).Les Pays-Bas, petite nation de 16,5 millions d'habitants mais grande terre e football, accèdent pour la troisième fois à la finale d'un Mondial après les échecs de 1974 contre l'Allemagne et de 1978 contre l'Argentine. Arjen Robben et Wesley Sneijder réussiront-ils là où Johan Cruyff, l'incarnation du football total, a échoué en 1974 ? La légende vivante hollandaise - absente au Mondial-1978 - rend pour l'heure les Oranje amers, assénant dans sa chronique au journal El Periodico: «Pour qui suis-je ? Je suis Néerlandais mais je défends le football que pratique l'Espagne». L'ancien numéro 14, astre du grand Ajax et du Barça, ne peut que se reconnaître dans le jeu de passes à une touche de l'Espagne, ce «toque» si chatoyant et si efficace dans les pieds des orfèvres Xavi et Iniesta. Façonné par un Luis Aragones qui avait su tirer les leçons d'un 8e de finale désastreux face à la France au Mondial-2006 (3-1), ce football flamboyant avait crevé l'écran à l'Euro-2008. Etre dépositaire du label «beau jeu» est un fardeau bien lourd à porter mais Vicente Del Bosque, qui a pris la succession d'Aragones après l'Euro, s'est acquitté de la tâche sans ciller, dans une Espagne qui n'aurait pas compris que sa Furia Roja n'aille pas au bout de la compétition. La défaite inaugurale dans ce Mondial contre la Suisse (1-0) a été retentissante mais les rois du beau jeu n'ont pas vacillé sur leur trône. David Villa, la «Maravilla», «merveille» en espagnol, a conclu les mouvements ciselés par le duo Xavi-Iniesta, ses futurs partenaires au Barça, pour guider sa sélection vers la finale et prendre la tête du classement des buteurs, avec 5 réalisations, à égalité avec Wesley Sneijder. Il sera donc question de buteurs dans la «Calebasse» de Soccer City. Villa, déjà sacré meilleur buteur de l'Euro-2008 (4 buts), connaîtra-t-il une nouvelle consécration collective et individuelle ? Sneijder s'approchera-t-il encore un peu plus du Ballon d'or après son triplé Ligue des champions-championnat-Coupe d'Italie avec l'Inter Milan cette saison ? Le petit meneur (1,70 m) a déjà envoyé le Brésil en enfer en quart de finale (2-1). Mais cette fois, il y aura en face de lui Iker Casillas, redevenu «San Iker» dans les buts. Fernando Torres, fantomatique dans les rangs espagnols, se réveillera-t-il ? C'est lui qui avait marqué le but de la victoire lors de la finale de l'Euro contre l'Allemagne (1-0). Après un tournoi en demi-teinte, le «Kid» de Liverpool avait sorti «Le» grand match. Juan Carlos, roi d'Espagne, en avait esquissé un pas de danse en tribunes. |
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