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La production industrielle du secteur public national a chuté de 2,7% au
premier trimestre 2010, en raison des mauvais résultats enregistrés par les
secteurs des mines et carrières et des industries manufacturières, selon
l'Office national des statistiques (ONS). Seul le secteur des hydrocarbures est
à la hausse.
Après une «légère» hausse de 0,4% en 2009, la production industrielle du secteur public national, «a chuté au premier trimestre 2010 enregistrant un taux de croissance négatif de 2,7%», indique l'Office dans un rapport sur l'activité industrielle du 1er trimestre. Cette tendance à la baisse, explique l'institution, «est due aux contre-performances enregistrées par les secteurs des mines et carrières (-9,7) et des industries manufacturières avec près de (-7 %)». Cette baisse est due notamment aux importantes baisses des niveaux de production de l'extraction de minerai de fer (-58%), de l'extraction de pierre, argile et sable (-19,9%) et du sel (-19,8%). En effet, la production des industries manufacturières a «fortement baissé de 6,9%», après une hausse importante de 5,7% réalisée durant la même période de l'année précédente. Que s'est-il passé dans ce secteur qui donnait l'apparence d'une dynamique soutenue ? On ne sait d'ailleurs pas si la libéralisation du secteur des mines, menée à cadence soutenue ces dernières années sans que l'on en perçoive les contrecoups positifs, n'est pas étrangère au recul de la production du secteur public. A titre indicatif, il y a quelques jours, l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a attribué 18 titres miniers pour l'exploitation et l'exploration de substances minérales industrielles pour un montant de 133,92 millions de dinars, au titre de la 34e session d'adjudication de la petite et moyenne mine. Les 18 sites attribués sur les 51 proposés à l'adjudication lors de cette troisième opération de l'exercice 2010 couvrent 13 wilayas et portent essentiellement sur des substances destinées à la production de matériaux de construction comme le calcaire, l'argile, le sable et le marbre. Le recensement économique de 2011 aidera certainement à connaître ce qui se passe vraiment dans le secteur privé des mines, tant au plan économique que social et quel impact cela pourrait avoir sur le secteur public. Le silence des services de la communication Pour ce premier semestre 2010, le secteur public industriel dans les branches des industries manufacturières, a chuté, notamment les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) avec -15,5%, les matériaux de constructions (-13,9), l'agroalimentaire (-7,3%) et chimie, caoutchouc et plastique (-5,1%), indique encore l'ONS. Est-ce à cause de l'institution du Credoc qui aurait pu ralentir l'importation de matières premières, ou pour d'autres raisons ? Les Sociétés de Gestion et de Participation (SGP) dont dépendent ces industries sont muettes et ne communiquent pas sur les activités des entreprises qui juridiquement dépendent d'elles mais qui dans la pratique sont dans le giron direct des tutelles ministérielles, connues pour ne pas privilégier la communication. Même lorsque le résultat est positif, comme c'est le cas pour le secteur du bois et papier qui est en hausse de 16,2%, au premier semestre de cette année, ce chiffre positif n'est pas valorisé auprès des partenaires et des opérateurs économiques. Tout n'est pas sombre dans le tableau ponctuel que dresse l'ONS. L'Office indique d'autre part que le secteur des hydrocarbures a enregistré une hausse de 2,5% au 1er trimestre 2010, précisant que cette tendance est due essentiellement à une hausse de 57,9% enregistrée par la branche «raffinage de pétrole». Voilà aussi, un aspect sur lequel ni la Sonatrach, ni le ministère n'ont vraiment communiqué. Ces derniers indicateurs signifient-ils, par exemple, que l'Algérie s'auto suffit en carburants pour véhicules ? Il y a quelques années ce n'était pas le cas et l'on avait recours à des importations d'appoint d'Italie ou de Lybie. Une hausse de 57,9% au premier semestre de cette année mériterait bien que la Sonatrach, à travers sa «direction communication et stratégie d'image», s'en explique. Objectivement, cela ne pourrait que contribuer à améliorer son image. En revanche, la branche «production de pétrole brut et de gaz naturel» a continué sa baisse en réalisant un taux de croissance négatif de 4,5% a constaté l'ONS, sans autre précision. |
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