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Rien n'est encore réglé dans le conflit qui oppose, depuis plus de six
mois, le syndicat d'entreprise et la direction générale de la SNVI, au sujet des
revendications salariales.
Et pour cause, jeudi dernier, le partenaire social a envoyé un premier message sérieux à l'employeur en organisant un sit-in devant le siège de la direction générale à Rouiba qui a duré toute la matinée, ainsi que dans d'autres unités du pays, tout en menaçant de recourir à une nouvelle grève illimitée dans les semaines à venir. Principal point d'achoppement : le taux des augmentations de salaires prévues, comme convenu lors de l'installation en janvier dernier des commissions mixtes direction-syndicat, dans le cadre des négociations des conventions de branches. Selon un membre du syndicat d'entreprise de la SNVI, « il y a un blocage de la part des responsables du complexe industriel qui s'obstinent à ne pas prendre en considération nos revendications salariales, notamment en ce qui concerne le pourcentage d'augmentation qui demeure en deçà des attentes des travailleurs». Notre interlocuteur explique que la proposition de revalorisation des salaires, formulée par le syndicat d'entreprise, est de: au moins 2O % pour tout le monde; demande que refuse la direction qui avance comme argument que la santé financière de l'entreprise ne peut supporter au-delà de 13 %. En conséquence, les négociations n'ont jamais évolué depuis plus de six mois. D'autre part, il faut dire que c'est mal parti pour les responsables de l'ex-Sonacome qui sont toujours dans l'attente d'une réponse des pouvoirs publics sur la question du plan de redressement. A la veille du départ en congé annuel et l'arrivée du mois sacré de Ramadhan, les prochaines semaines sont promues à un climat de tension sans précèdent au niveau de toute la zone industrielle de Rouiba, puisqu'il est traditionnellement reconnu que la SNVI a toujours été le baromètre social qu'il faut sérieusement prendre en compte. La récente virée du tout nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, au complexe de la SNVI, n'a pas apaisé pour autant les ardeurs des syndicalistes malgré les assurances du successeur de Temmar qui s'est engagé à accompagner les travailleurs dans l'amélioration de la situation générale de ce fleuron de l'industrie algérienne. Mobilisation à Constantine A Constantine et à l'instar de leurs camarades de l'ensemble des unités de l'entreprise, implantées sur le territoire national, les travailleurs de l'unité SNVI de la zone industrielle «Le Rhumel» ont répondu à l'appel lancé par le syndicat d'entreprise, en observant, jeudi matin, un sit-in de protestation d'une heure et trente minutes (de 9h à 1Oh3O), à l'intérieur de l'unité. Cette protestation, nous a expliqué le secrétaire général de la section syndicale M. Bouhroum, intervient à la suite du refus de la direction générale de l'entreprise d'engager des négociations avec le partenaire social sur la base d'une augmentation des salaires de 2O %. «La direction de l'entreprise a proposé 13 %, a expliqué notre interlocuteur, alors que notre syndicat d'entreprise a proposé de négocier un accord sur 17 %, tout de suite et 3 % à partir de novembre prochain. Mais la direction générale a refusé catégoriquement cette proposition en maintenant le chiffre de 13 % tout de suite et les 7 % restants qui seront accordés sous condition que les pouvoirs publics auront effacé totalement les dettes de SNVI», a déclaré ce syndicaliste. Selon notre interlocuteur, le syndicat a organisé, mardi passé, un sit-in de protestation de syndicalistes devant la direction générale à Rouiba, action d'ailleurs suivie par toutes les unités de la SNVI, aussi bien à Constantine qu'à Oran, Tlemcen, Sétif et Annaba, a-t-il affirmé. Celui qui s'est déroulé à l'unité de Constantine qui compte un effectif de 9O travailleurs, a été suivi à 95 %, selon les chiffres fournis par les responsables syndicaux de l'unité. Toutefois, des travailleurs ont affirmé que la direction de l'unité aurait annoncé un taux de 92 % de protestataires et ceux-ci venaient principalement de l'administration, des services technique et commercial, des moyens généraux et des ateliers. Signalons pour terminer que le sit-in de protestation de jeudi s'est déroulé à l'extérieur, les portes ayant été fermées par la direction de l'unité qui aurait donné des instructions au service de sécurité d'interdire l'accès aux clients et aux étrangers durant toute la durée du sit-in. |
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