|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Reconnu coupable
de trafic de stupéfiants, l'accusé B. Ahmed a été condamné, jeudi, par le
tribunal criminel à une peine de 15 ans de réclusion. Selon les faits rapportés
à travers la lecture de l'arrêt de renvoi, au cours du mois d'avril 2008, des
informations faisant état de l'existence d'un trafic de drogue dans la ville
frontalière de Maghnia sont parvenues aux enquêteurs des services de sécurité.
Sept narcotrafiquants ont été arrêtés, jugés et condamnés par ce même tribunal.
La tête pensante de ce réseau spécialisé dans le trafic de comprimés
psychotropes, B. Ahmed, multirécidiviste, est parvenue à prendre la fuite.
B. Ahmed ne sera appréhendé que quelques mois plus tard. Il était le propriétaire d'une société, Maghni-Pharm, spécialisée dans la commercialisation du médicament, établie dans la ville de Maghnia. Disposant d'un registre de commerce en bonne et due forme, le mis en cause procédait à des transactions commerciales auprès des entreprises étatiques de la région ouest en matière de comprimés psychotropes de marque Rivotril. Il a acquis ainsi ces comprimés à raison de 50 dinars l'unité et 2.070 dinars pour la boîte, qu'il fourguait par la suite à 100 dinars le comprimé et à 3.500 dinars la boîte. La marchandise prohibée était acheminée par des convoyeurs, membres du réseau, vers une localité située sur le territoire du royaume chérifien. La descente opérée par les forces de sécurité dans un entrepôt appartenant à l'accusé a permis la saisie d'une quantité estimée à 6.300 comprimés Rivotril et 78 cartons contenant différentes boîtes de psychotropes. Lors de l'intervention, les stupéfiants étaient emballés dans des sachets prêts à être convoyés vers le Maroc. Le gardien de l'aire de stockage perquisitionnée a dénoncé l'accusé. Ce dernier a réfuté en bloc les griefs retenus contre lui à la barre, en invoquant, sans convaincre les jurés, une prétendue collaboration avec les services de sécurité chargés de la lutte contre la drogue. Le représentant du ministère public a axé son réquisitoire sur ce qu'il a qualifié de « conséquences néfastes de la drogue sur la société, notamment parmi la population jeune ». Il a conclu en requérant la réclusion criminelle à perpétuité. La défense a plaidé le bénéfice des circonstances atténuantes. |
|