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Un vibrant hommage a été rendu ce mardi 6
juillet à la bibliothèque centrale de l'université Aboubekr-Belkaïd au
professeur émérite Paul Siblot de l'université Paul Valéry de Montpellier.
Monsieur Ghouali Nour Eddine, recteur de l'université de Tlemcen, dira de lui,
devant une assistance considérable d'enseignants dont Neget Khedda, Sari
Fouzia, Marie-Jeanne Barberis et Sabéha Benmasour, mais aussi de futurs
doctorants, que «l'université de Tlemcen lui est redevable pour son engagement
et sa disponibilité dans la coopération entre l'Algérie et la France depuis
plus d'une décennie déjà.
Il a été l'artisan incontestable pour la création de l'Ecole doctorale au département des lettres. Il a aussi œuvré en déployant tant d'effort vis-à-vis des autorités françaises, du consulat et des autorités locales, pour gagner le pari de mettre sur pied le jumelage entre Tlemcen et Montpellier. En très peu de temps, il a réussi à placer ce rail à caractère culturel qui concerne les jeunes, leurs activités estudiantines et le caractère humanitaire vis-à-vis de tant de handicap à la recherche, en oeuvrant de manière significative pour des dons d'ouvrage». M. Paul Siblot, qui ne tarira pas d'émotion devant le geste du recteur de l'université de Tlemcen, confiera que ces instants sont importants pour lui. «Ce que j'ai fait, nous l'avons fait ensemble M. Ghouali et moi et bien d'autres enseignants. Nos universités respectives ont avant tout établi des relations sociales». Et c'est avec un saisissement imprenable que Paul Siblot rappellera que son père Charles Siblot était instituteur des hussards né dans ce pays, à Béni Haoua. Il était vraiment impliqué dans le nationalisme algérien et sera l'auteur d'une pétition en 1956, où il stipulera qu'il n'y a pas de solution militaire au problème algérien, que ce n'est pas avec les méthodes de Massu qu'on s'approcherait d'une solution politique et qu'il fallait ouvrir les négociations avec lesdits «rebelles». La pétition portera les signatures de Mahfoud Kaddach, Mouloud Maâmeri, Kamel Malti et des milliers d'enseignants français en Algérie. M. Paul Siblot terminera en lançant: «J'estime que l'Histoire, avec un grand «H», a été mal écrite et j'espère que nous écrirons une histoire qui préfigure notre avenir». Il est noté que M. Paul Siblot se trouve actuellement à Tlemcen en tant que membre du jury présidé par Mme Sari Fouzia pour la 1ère thèse de doctorat en sciences des théories littéraires de l'Ecole doctorale de Tlemcen, soutenue par Mme Nahida Guellil Allal, intitulée «La recherche du moi dans l'interculturalité», obtenue avec mention très honorable. |
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