L'ex-président du Mouloudia d'Oran, Youcef Djebbari a tenu, dimanche
après-midi, au «Sheraton» d'Oran une conférence de presse à laquelle ont
assisté plusieurs représentants d'organes de la presse. C'est aux côtés de
l'ancien international et arrière gauche du MCO, Haddou Moulay et quelques
membres de l'AG, que Djebbari a fait le point sur plusieurs sujets chauds du
moment notamment la situation confuse dans laquelle se trouve le club oranais.
Tout en insistant sur le fait que le professionnalisme représente une
opportunité pour assainir la gestion du club et lui permettre de repartir de
plus belle, Djebbari a lancé un appel à la sagesse et à l'union sacrée pour que
le club ne revive pas les mêmes désillusions de ces quatre dernières années.
Djebbari n'y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer «les agissements
perturbateurs de certaines personnes qui n'ont rien à voir avec le MCO».
L'ancien président a insisté sur le fait que la balle est toujours dans le camp
d'Elimam, du moment que ce dernier n'a pas encore déposé sa démission devant
l'AG et, par conséquent, il est toujours président du club. «Je ne comprends
pas à quel titre certaines personnes négocient avec des joueurs, alors que le
président actuel est toujours en poste. Il est regrettable de voir que même
l'entourage et les anciens joueurs sont en train de porter préjudice au club.
Cette guerre des clans n'est pas faite pour arranger les affaires du club, car
le temps presse. Le plus important aujourd'hui c'est la décision d'Elimam, car
l'organisation d'une AGO est plus que nécessaire pour passer ensuite à
l'élection d'une nouvelle direction dans le strict respect de la
réglementation, si toutefois la démission d'Elimam est acceptée par les
membres», dira Djebbari et d'ajouter: «S'il y a une personne qui doit
officialiser la venue de nouveaux joueurs, c'est bel et bien le président en
place».
Evoquant l'éventualité de son
retour à la tête du MCO, Djebbari dira: «Le professionnalisme est une étape
très difficile. Je me suis concerté avec pas moins de sept hommes d'affaires
dans le but d'intégrer le conseil administratif de la SSA/MCO et nous pourrons
contribuer avec un capital allant jusqu'à 30 milliards de centimes. Nous avons
même préparé un plan d'action, qui nous permettra de jouer les premiers rôles
cette saison». Par ailleurs, il faut dire que le silence de Kacem Elimam a
laissé grande ouverte la porte aux spéculations. Selon les dires de certains
proches du club, le président actuel du Mouloudia a déposé, en son propre nom,
le dossier de changement de statut du club auprès de la FAF, ce qui lui permet
de choisir le futur actionnaire majoritaire de la SSA/MCO. On croit savoir, que
l'ancien président de l'ASMO, Tayeb Mehiaoui est bien placé pour jouer ce
nouveau rôle du moment qu'il a réussi à convaincre certains membres influents.
Mais ce qui est certain, c'est que sa venue ne sera pas officialisée avant le
déroulement de l'AGO. Contacté par nos soins, Mehiaoui nous a confirmé son
intérêt à s'engager au MCO, évoquant la nécessité de mettre un terme à la
«routine» qui a caractérisé la présidence du Mouloudia. «Il est temps de
changer, à Oran il n'y a pas qu'Elimam et Djebbari. Le MCO a besoin
d'ambitions, et nous sommes capables d'apporter beaucoup à ce club»,
expliquera-t-il. Concernant l'opération recrutement qui a commencé au MCO, avec
la signature imminente de Aïssaoui, Berradja et Boumechra, Tayeb Mehiaoui
ajoutera: «Ce n'est pas moi qui est en train de recruter. C'est bel est bien la
direction du MCO, et à sa tête Missoum Lahouari, qui a été mandaté par l'AG, vu
que le président actuel, et pour des raisons de santé, est incapable d'assumer.
Moi je suis là juste pour aider et orienter». Face à cette situation confuse,
tout le monde à Oran se demande qui gère réellement les affaires du club. Il va
sans dire que pour débloquer la situation qui est devenue insoutenable au
Mouloudia d'Oran, l'intervention des autorités locales de la ville et à leur
tête le wali d'Oran est désormais indispensable, car au train où vont les
choses, c'est l'image de toute une ville qui risque d'être ternie.