Mauvaise nouvelle pour les usagers des bus de l'Entreprise des transports d'Oran (ETO). Ces derniers seront obligés, à partir de demain, de débourser 5 dinars de plus pour rallier leur destination, soit 15 dinars pour toutes les liaisons, notamment les lignes B, 51, 11, 37, 31, U, entre autres. Une note émanant du ministère de tutelle est parvenue dernièrement à la direction de l'entreprise, ont noté hier des sources bien informées. Celle-ci porte sur une augmentation du tarif à partir du mardi 6 juillet Une augmentation qui risque de faire des jaloux parmi les transporteurs privés, «qui se feront un plaisir» à leur tour pour adopter le même procédé en augmentant le prix de leurs billets.

Au niveau des wilayas d'Alger, de Tizi Ouzou et même dans le centre du pays, cette augmentation est déjà en vigueur et la wilaya d'Oran est en retard quant à l'application de cette hausse de tarif, nous explique-t-on. Pour nos interlocuteurs, cette décision intervient après le constat élaboré par la tutelle quant aux difficultés financières auxquelles fait face l'entreprise mère. A 10 dinars la place, cette entité publique de transport ne peut plus faire face aux charges auxquelles elle est confrontée et par conséquent elle reste déficitaire. Certains tronçons, à l'exemple de Oran-Belgaïd, Oran-El-Hassi, dépassent largement les 15 km, ce qui traduit la nécessité d'augmenter le tarif.

Même si la hausse du billet est justifiée au niveau de l'entreprise, la réaction de l'usager demeure mitigée. Pour certains, débourser 15 dinars pour une seule liaison est inconcevable surtout pour ceux qui doivent prendre deux à trois bus pour rejoindre leur travail. Ils sont nombreux à avoir opté pour les bus de l'ETO quant à l'organisation de son personnel et surtout le respect des horaires. Mais à 15 dinars, le bus devient inaccessible, a souligné hier un usager de la ligne 51.